L’Oulipo (OUvroir des LIttératures POtentielles) est un mouvement né dans les années 60 qui vise à s’imposer des contraintes particulières et originales d’écriture, qu’elles soient mathématiques, burlesques, légères ou profondes. Pérec et Queneau en étaient d’éminents membres.
Ci-dessous des textes écrits en suivant certaines contraintes justement…
Précieuses les ridicules (toutes les pièces de Molière)
21ème siècle, on atteint bientôt le quart
Bienvenue dans ce temps où l’on fait le grand écart
Les bourgeois tiennent le cap mais ne sont plus gentilshommes
Et la langue de Molière ne sort plus que par le rectum
Au Rectorat l’Ecole des femmes a pris sa place
Dans les Amphis triomphent les sciences sociales des paroisses
Les tweets ont cancellé les thèses des femmes savantes
Et les wokes ont fait science un monde virtuel qui s’invente
Et on se vante sans cesse d’être celui qui subit
L’imbécile devient un médecin malgré lui
IL prescrit à chacun des lubies égocentriques
Devant ce monde qui se flagelle, appelle moi le mec aux 100 triques
Sans dec, l’humain est sans tripes, même Dieu se constipe
Devant le croyant, il flippe se disant qu’il est con c’type
Le pire c’est que ce monsieur digne d’être de pourceau gnaque
Pour son confort de pensée, ah sur pour ça quel maniaque
Deux semaines sans se raser pour exposer ses touffes
Putain que je suis blasé devant ces luttes de tartuffe
On crée du racisme pour le combattre ça devient ouf
Les Précieuses Ridicules sont bourgeoises et sentent la truffe
Pour juger les néos, pas besoin de la VAR
Hors jeux sur les fâcheux trônant sur leur tour d’ivoire
Plus qu’un mode de pensée en insultant les autres
Si la violence est ton essence, franchement à qui la faute ?
Que Psyché se penche un peu sur leurs berceaux
Les imposteurs pullulent autant que des vermisseaux
Sur les fumiers ce sont des amants magnifiques
Féminos et fachos ou blackblocks et les flics
La France n’est pas un malade imaginaire
Elle vomit ses journalistes comme des mages inertes
Traitant en bactéries les gilets jaunes vénères
Et soignant son peuple à coup de police proche du meurtre
Ya plus rien qui nous heurte, humanité misanthrope
Comme si la connerie par le déni était mise en cloque
Les chanteurs parlent d‘amour mais ne sont plus que des peintres
Et maquillent les sentiments dans de vulgaires étreintes
Intestins infestés par des festins de pierre
Les Dom Juan se lestent l’esprit et ils en sont fiers
On se soucie peu au Qatar des maris qu’ont fondu
On se dandine au George V comme des canards corrompus
Inclusive l’écriture, quelle fourberie d’escarpin
Est ce par dépit amoureux qu’en manif elles battent le tapin
Tout ça pour se voiler la farce face aux mariages forcés
Aux Garcies de France et de Navarre , les plaisirs de l’IEL enchanté
Tant d’hypocrites défilent lors de pastorales comiques
Tant d’écolos se défient en joutes orales trop cosmiques
Ne crois pas que je sois critique quand décollent des femmes
Si inique la novlangue que je la colporte aux flammes
Sur l’amour, mes deux seins ne feront pas l’affaire
Mâle, hétéro et blanc on me promet l’enfer
Faut que je me pince, que ça cesse ces délits de faciès
Ou que je me taise, que j’m’efface et que j’aille faire la sieste
Des remèdes seins volent en voulant nous porter secours
Moi je laisse à l’Amérique leurs discours qui se gourent
Ils valident des pastiches aux extraits de Mein Kampf
Je me dis qu’on mérite quand même bien mieux que ça en France
Des décennies maintenant qu’c’est plus l’Ecole des Maris
Qu’on est loin des temps où c’était la barbarie
Je suis pas l’étourdi pensant que plus rien ne doit changer
Mais si on bannit toute nuance, c’est que nous sommes en danger
Ici, les contes de tess et d’Escobar gagnent à chaque fois
On remercie les rois dans cette réplique de la mafia
Une république ? C’est la seule qui a perdu la foi
L’impropre tue. De Versailles le monarque a gardé ses droits
C’gars n’a réellement rien compris, fait rugir le tonnerre
Pour lui, son peuple reste un cocu imaginaire
Dépité des députés nulle jalousie dont me débarbouiller
Pas prêt de m’agenouiller si tu veux m’écrabouiller
Que tu sois homme ou femme si tu touches à ma langue
T’étonnes pas que je morde et que revienne le boomerang
Il est tant de belles choses ici que les mots lièrent
Écoute donc cette maxime avant de me jeter des pierres
«D’une raillerie a-t-on lieu de s’aigrir » Comme le disait Molière
Slam de la Gaule (Vocabulaire d’Astérix)
Il était une fois une peuplade d’irréductibles
Souvent des sales gosses que l on pourrait qualifier de terribles
Ils vivaient dans un village retranché la poésie
Qui pour l empereur du spectaculaire était une hérésie
Rome vivait avec cette Idéfix
Que le monde devait se conquérir d une manière rentable
Que la guerre se déclare Cétautomatix
Quand ils se réunirent autour de la table
Le contrat proposé était ponctué d’une Astérix
Celle de se soumettre gentiment à César
Perdre leur liberté était un trop grand risque
Car soumis au commerce d’esclaves étaient tous ses arts
Les gaulois préfèrent le sanglier aux petits fours
Le sang lié ils décidèrent de s’unir face à Rome
Qui voulu bientôt les faire courber par la loi du plus fort
N’avaient pas marché les pièges du champagne et Babaorum
Ils s’écartèrent et suivirent leur Petibonum de chemin
S’implantèrent partout à commencer par Lutèce
Une fois tout conquis, César se prit la tête à 2 mains
Car les poètes implantés ne se laissaient pas test
Il en tomba sur le cul eut Malococcix
Se retrouva les bras ballants Abraracourcix
Pour les détruire, il y implanta quelques pirates
Afin de corrompre ces résistants par l intérêt
Se soumirent par ce biais quelques primates
Mais l’ensemble des rebelles tenaient bon, César était atterré
Il enclencha alors une guerre violente et frontale
En servant du bon consommable jusqu’ à la télévision
La morsure de crotale aurait pu être fatale
S’ils n avaient leur potion magique: la liberté d’expression
La résistance n’est pas une Assurancetourix
Elle ne permet pas toujours de garder une Bonemine
Mais souvent rien ne vaut mieux qu’une bonne rixe
Faire un tour et tout retranscrire d une bonne mine
Et c’est comme ça qu’on témoigne et qu’on lutte contre Rome
On aime la sale besogne, pas besoin de cd-rom
Ils savent qu’on est prêts et que nous sommes pour eux un virus
Que leur son digital jalouse au fond nos Stradivarius
Dans notre village Pictave, le camp romain c’est le TAP
Promouvoir la civilisation de la culture locale ils s’en tapent
Ils préfèrent honorer et alimenter leurs propres Obélix
Ils sont pour moi plus sales que les pervers matant sous des robes lisses
Je prends pas de bouclier Arverne pour lancer ces mots
La Grande Traversée est de dire pour moi ce que je pense
J’suis pas la pour leur promouvoir ma démo
Juste dénoncer qu’on a pas tous le même caviar dans la panse
Je n’ai pas encore un Agecanonix
Pourtant quand je vois le Panoramix
De nombreux gaulois deviennent intermittents des romains
Je me dis que je me ferais bien druide
Combattre ceux qui jouent de drôles de droides
Et qui se gavent allongés de grosses grappes de raisin
Alors oui on cultive, se rassemble pour transmettre l’héritage
Des résistants et des poètes comme Hannibal qui venait de Carthage
Baudelaire, Esope, Villon nous ont laissé des Serpes d’or
Leurs écrits sont des serpents qui dorment
Et nous gaulois savons les réveiller
On a reçu les bons signes de Shérahazade
On s’arrose d histoires à grands coups de rasades
Et faisons tout pour nous émerveiller
C’est que ça stimule une bonne bande de la Gaule
Qui nous empêchera de ne pas devenir des adultes?
Leur palais culturels les rendent souvent gogols
Leurs arènes ne sont pas des reines mais des putes
Elles seront détruites à grand coup de catapultes
On en fera une nouvelle discipline olympique
Où l’on détruira tout ce qui est de la civilisation romaine du pognon
Souvenez-vous de la Révolution et de ses piques
Ou l on voyait trôner nombres têtes de romains cuisinés à l’oignon
Excusez moi d être à ce point anthropophage
Mais tout est permis dans un slam dessiné
Alors pour le banquet final dans cette Falbala gauloise on servira du potage
Où l’on verra les couilles baignées de tout ceux précédemment désignés
Oh le PLB (Paires d’alphabet: AB BC CD….)
Oh PLB si tu savais combien je t’aime
Et te quitter pendant 8 mois ça me fait tellement de peine
Que je t’ai écris un poème
Je t’en prie ne trouve pas ça louche
Entends ces caresses de ma bouche
Et comme toutes ces lettres se touchent
M’ABC devant toi en buvant ta bière d’ABye
Me fait CD tout pantois, et CD litres que je filtre
Depuis le temps que je te côtoie, j’aurai du DCD 100 fois
D’art et DC sous ton toit, que j’aime y faire mon cinéma
Ici tu fais tellement D Eureux, alors comment te dire adiE
Avoir le visage radieux, alors que c’est comme si je quittais Dieu
Ta mousse a tellement de rEliF , sans parler de la barbe de StF
Tes nectars sont si divins qu’ici t’es bien plus que le chF
BrF, G H chaque fois que j’y pense au fond de l’œil une petite tâH
Jusqu’à HIaler tant ce gâHI me fait me friser la moustH
IcI J avais trouvé des bons HI, des bons burgers
IcI J toute la maJ de la joie, de la bonne humeur
La bière en tout K, L M croisé les lèvres d’OnizuK
La mamL il la Kresse dans ce palais au milles rois
L M NRV Harmo quand il s’amN devant la cible
Et que sa pN n’a pas de mO quand il la rate… lui qui se croyait invincible
Une ambiance digne de la MeiNO (Meinau), on oublie sa N O comptoir
Après des heures de burO Pnibles, on vient s’OQP d’bonnes histoires
Et si parfois dans le couloir une forte odeur de PQ R
C’est que les P Qmulent parfois de bonnes raisons d’être vénR
T’es CRS ou policier, si un dégoût en toi RST
Si t’es conteST, détST, plutôt que de te faire molST
Viens donc te délST de toutes ces raisons de pST
Au PLB, même des punks sont devenus des majST
T’a-t-on éT Utile depuis que tu as quiT la rU
Comme une séance d’UV dont certaines ici sont férU
Toi qui te sentait VrU ((verrue), es tu un peu moins inconnU
Ou moins NRV à la VriT que tu ne l’aurais crU ?
Moi, elles me font tellement rêV que je vois W (v)ers minuit
Ces mamelles ses W (v)erres que me sert sans cesse Adri
Et là mon Writable celui qui me sort de l’ennui
Bafouille et c’est regrettable je finirai tout seul au lit
Parfois quand même la fille pour qui tu prends des risques cèdent (XZ)
Mais le plus souvent toutes celles pour qui tu as le regard fixe s’aident(XZ)
Viennent te voir pour te dire « il faudrait vraiment que tu nous Z
Va manger un petY et dormir, t’es pas un acteur de X men »
En général, j’fabule et j’en perds mon alphabet
Une déclaration d’amour à un Bar c’est surement un ptit peu bête
Mais moi faut que j’monte la pression pour ne pas finir par tomber
Et que je boive pour oublier que vous allez me manquer le PLB
Le tour de France (86 villes de France Vienne représente)
Sur un Bordeauxtoroute après avoir été Limog(é)s
Un jour où je cassais la croûte, j’ai décidé de mettre ma vie en dAngers
Je voulais reprendre les Rennes de mon existence en main
Me battre comme un Lyon sans avoir à penser à demain
Avec Laval de ma Foix et de la conscience qui m’aNimes
Pour la première fois depuis une caValenciennes, j’ai décidé de vivre de mes rimes
Cap ou pas Gap en quelque sorte et qu’adVienne ma destinée
Je fis le Paris qu’une fois passée la porte je ne vivrais plus que pour l’innée
J’ai donc pris la route du sud, Issoire de faire un Tours
Pour voir mon Aix en Provence
C’était une belle Bourges Cambrai, pas très Douai
Mais avec une belle paire de Loches
et dont les Saint-Brieuc
Que m’avait fait rencontré la providence un soir de Strasbourg(ré)
Dans un baloche
C’était la fille d’un pinGrenoble, un ancien béké
Un kéké se vantant de maitriser le Rodez Antilles ainsi que le paso doble
On s’adorait car elle aimait se faire Bayonn(é)
Par des mecs aux poches remplies de monnaie
Des lords Anglet, en somme des seigneurs de Châteauroux
Elle n’aimait pas les Mou(,)lins comme l’autre
On adorait Béziers de Troyes à Sète heures
Les jours de canicule jusqu’à se faire péter les roTulle(s)
Mais bon comme c’était une vénale et que je n’avais Niort ni diamants
Elle me mit une Epinal œil pour que je ne sois plus son amant
Elle ne fut donc pas pour moi une reveNantes
Celle que je prenais pour une Saintes était en fait une Puteaux sales vices
Elle n’était Nice bijoux, ni une novice, ni mon astre
J’aurais bien du me douter qu’à la fin elle me Castres
Bon sur le coup je Dijoncte et me dit qu’il faut que je me Reims le cerveau
Donc pour ne pas me retrouver le Menton dans le Cannesniveau
Je me Cassis vite d’ici car ça craint trop
Direction la plage pour me déCarcassonne the beach sous les Pamiers
Où surprise pour la toute première fois, je crois JAnnemasse
Woaw !!! Il fait Auch, que Ca(l)hors !!!
C’est Cholet plages du sud en été…So chaux
Je sais pas vous mais moi ça m’Arras
Pourtant c’est apaisant de s’étendre sur les galets
Même si La Roch(,)elle est brulante
J’en Lens un pour faire un ricochet
J’aime Caen la rythmique de la vie est si Laonte
Et là, manque de Pau, je touche un type entrain de nager
Qui fait un malaise sous le choc car il était Agen
A ma grande surprise c’est un ecclésiastique, le PerPignan
En astiquant sa chique, il me parle Dax du bien et du mal et me lance de bonnes Vannes
Il a vraiment la banane, ce ClermontF(r)errand en le voyant deviser et boire son vin de Metz
Je me dis qu’il doit aimer la bonne Cher(,)bourg(é) aussi très souvent
En tout cas, il a le sens du Meaux et me raconte des histoires de Chatelleraut(co) où ils en ont dans le bAuxerre
Je l’inVitré vite au restoRouen
Il prend un bon morceau de hoMarseille(ant)
Et enchaîne avec du canard Marignane Vitryollé à l’Orange puante
Certains Angoulème, comme on peut trouver des femmes de conNarbonne
Toulon du repas, nous devisons Guéret paix de Tolstoï et sur l’existence de Dieu
Nan…cy…. Chi…non
En voyant son insistance vers Lorient, je songe que je manque de monoï et dois lui faire mes adieux
Et là il boit son Verdun coup, et me frappe d’un gros coup…
En me réveillant, je vois une Trappes qui s’ouvre et un accent ALeMans qui me happe
Vexé par mon agnosticisme, il m’a enlevé sur Lille de son monastère
Il ne fait pas les choses à Poitiers
Me voilà victime de Segrégation et je ne lui fais même pas pitié
L a morale de cette farandole de fous où je finis par me faire flouse….
Tou….louse