La complainte d’une baleine
Observez moi cette masse, cette lenteur dans le mouvement
Cette indolence et cette grâce qui fendent l’eau si calmement
Je me fais rare à la surface, seulement il faut bien respirer
L’air de ce monde qui s’efface, où plus rien ne reste secret
Je suis la baleine qui trace ses remous là où tout est lisse
Petit poète de la place qui a les fanons qui s’hérissent
Quand ils doivent filtrer la crasse des eaux polluées d’humains usés
Ce sont les mêmes qui me chassent, ils se sont déshumanisés
Eux aiment se noyer dans la masse, ne savent même plus s’écouter
Se prennent pour les maîtres de l’espace, mais n’ont qu’un égo pour se guider
Ils veulent me piéger dans leur nasse, il faudrait bien plus qu’un filet
Leurs réseaux sont inefficaces face à un poète cétacé
Peu importe qu’ils me menacent, que je ne sois plus de leur espèce
Mon sonar ne reste pas de glace car je sens bien qu’on les oppresse
Dans mes chants mille crevasses, dans mes poèmes mille plaintes
Moi je suis de cette race les assumant sans nulle crainte
Et ils ont beau se taire pour masquer leurs souffrances
Moi je perçois au loin les SOS qu’ils me lancent
Lorsque je rejoins les profondeurs en plongeant
J’entends quand ils déchantent le silence des gens
Entendez-vous toutes les angoisses qui m’accaparent et qui m’effleurent
Les sons sortant de ma cuirasse, tant de folies et tant de pleurs
Si mes complaintes sont si vivaces, dignes des blues les plus balèzes
C’est que la baleine grimace comme un jazzman sur la braise
Oui entendez-vous dans mes basses toute l’épaisseur de vos misères
Ou quand se brisent vos carapaces les acouphènes de vos prières
Imaginez comme je suis lasse de vous sentir gâcher tous vos rêves
De s’influencer pour des liasses pendant que la planète en crève
Tout lentement je me déplace comme si j’étais à la dérive
Continent de tragique j’entasse vos détritus de mal de vivre
Que j’en recycle du dégueulasse pour en tirer de la beauté
Toute cette boue je la fracasse en explosions de sonorités
Et quand ma musique vous embrasse la tête sous l’eau sans oxygène
Une poésie vous terrasse et là plus rien n’est anxiogène
Au fond de nous ça se tasse, ya quelque chose d’universel
Bien enfoui ça refait surface et ça nous lie sous le même ciel
En attendant que je trépasse, que disparaisse mon espèce
Poète-baleine dans ma carcasse j’offre à vos âmes mes caresses
Et lorsque vous vous tairez pour masquer vos souffrances
Dîtes vous bien que dans les abysses de l’espérance
Des poètes puisent et leurs voix vibrent en y plongeant
Eux seuls entendent quand ils déchantent le silence des gens
Le volcan
Je pleure des laves comme un volcan, lourdes et qui s’accrochent
Rampent lentement vers le sol quand toute l’humanité décroche
Je pleure lourd comme un Géant, un vrai festin de Gargantua
Sans digérer tout ce Néant, tout ce que ce carcan tua
Je pleure sourd comme un gosse, je pleure pareil à cette France
Je pleure ces doigts gras sur la crosse, tueurs aveugles plein d’arrogance
On m’a plaqué contre un mur sans m’avoir bandé les yeux
Mon tocsin n’est que murmure, vulgaire bâillonnement malheureux
On m’avait pourtant prévenu. Il fallait bien choisir un camp
Maintenant que la guerre est venue…
Je pleure des laves comme un volcan
Je me souviens bien des extrêmes, des identitaires dans le rap
Des Morano, des Le Pen ou des cris d’alarmes du pape
Je me souviens de la mascarade, du défaussement démocratique
Du populisme et des cascades des libéraux trop dogmatiques
Entre les chantres du vieux pays et les diktats des couleurs
Il faut voir ce qu’on a haï pour d’hypocrites douleurs
Et pourtant nous étions riches, qu’elles étaient belles nos maisons
A trop spéculer pour des niches, on en a perdu la raison
Le problème, c’était pas Jésus. Le problème, c’était pas l’Islam
Le problème c’était Crésus ou la bêtise de quelques imams
Du territoire à la patrie et du bitume à la nation
Ce sont toutes ces idolâtries qui ont forgé notre poison
On a perdu des libertaires, on a perdu des pacifistes
Tous enterrés, des médias sous fers ont fait des citoyens égoïstes
A trop bouffer du Finkelkraut, du Soral ou du Alain Minc
On alimente l’aiguille qui trotte pour qu’à la fin tout le monde trinque
Non dupe du compte à rebours, on s’est noyé dans le siphon
En tapant fort sur des tambours pour nous faire péter les plafonds
Au grenier, yavait pas de Dieu. A la cave, les psychologues
Jouaient les braves, les furieux pendant qu’à table les oncologues
Prescrivaient des psychotropes pour alimenter notre névrose
Qu’elle était blanche notre vielle Europe alors qu’elle souffrait d’arthrose
Boiteuse et sur la béquille comme l’ont été nos poilus
L’argent filait comme une anguille avec un cynisme absolu
Et pour une chemise qu’on déchire, on effaroucha les rebelles
Surprotégés tous ces messires mirent bien des gens à la poubelle
Puis vint la guerre, c’était écrit. Il fallait bien remplir les caisses
Et puis comme ça on fait le tri de ceux qu’on peut tenir en laisse
L’Etat dans ces circonstances n’hésite pas à creuser sa dette
Avec son peuple, quelle importance quand les sous fifres servent la vedette
Et comme un con je sers d’exemple face à leurs armes les yeux ouverts
Sacrifiés sur leur temple comme un païen pris à revers
On a mythifié le progrès, cyclique est notre univers
Les puissants pissent sur nos raies en nous prenant de travers
Ces pervers se sentent forts. Depuis toujours ils manipulent
Nous la Plèbe qui ne fait pas l’effort de les secouer sans scrupules
Alors Oui je le refuse d’enfiler leurs droites bottes
Et même si on m’accuse de brader le droit de vote
Je ne cautionne plus l’Etat, anonyme et sans remords
Face à tous ces potentats, je ne serai même pas matamore
A la guerre je préfère le vide
Je vais laisser couler mon sang
Mon holocauste me rend lucide
Je pleure des laves comme un volcan
L’armée 2.0
En me présentant devant vous
J’avoue que je vis un paradoxe
Je mets ma langue au garde à vous
Alors qu’il faut que je me désintoxe
Honnêtement reconnaissons
Que nous sommes tous alignés
Têtes bien hautes dans le peloton
Soldats d’une armée devant l’ clavier
Chacun se vénère pour conquérir
Sa petite part de vérité
Et quand j’me vois en con courir
Prêts à piller, à violer
A travestir ma liberté
Pour le plaisir d’avoir raison
J’me dis qu’on va finir mutilés
A multiplier nos opinions
Quelque soit l’âge des lèvres
Il n’y a plus de convention
Le flot des débats dégénère
La guerre des boutons comme mission
Le buzz a remplacé Genève
Tout le monde se veut atomique
Et comme un chacun je m’énerve
Putain d’reflexe automatique
La parole était une arme
Elle n’est plus que le témoin cinglant
Qu’à force de tirer sur l’alarme
On ne lâche plus qu’des balles à blanc
L’état major lui se gargarise
Sous prétexte de notre sécurité
Derrière leurs casques leur mainmise
Nous guident vers l’obscurité
La lumière des projecteurs
Nous fait tomber comme des mouches
Le feu d’la chaleur de twitter
Nous achève tous dès qu’on y touche
Une armée, un troupeau de chèvres
Qui se promène sans berger
Et qui bêle la bave aux lèvres
Pendant que rodent les RG
Les réseaux sociaux : un filet
Qui fait un max de prisonniers
Camp d’concentration maquillé
Qui va faire de nous un charnier
Nous ne sommes que chair à canon
Sous leurs missiles publicitaires
Contre leurs radars sa protection
Est devenu de se taire
Se planquer dans sa tranchée
Est la seule force de désertion
Pour cultiver faut s’arracher
Des mauvaises herbes par millions
Car On a les doigts qui s’agitent
Prêt à presser sur la détente
Quand La touche entrée nous invite
A sortir ce qu’on a dans le ventre
Les commentaires sentent le vomi
Nos mots dévoilent nos viscères
Ne sentez vous pas l’antinomie
De s’imprégner d’ toutes les misères
On se peinture la morale
Pensant qu’sous ce camouflage
Il n’est que son propre idéal
Qui nous pilote dans des mirages
Qu’Il est facile de lâcher les bombes
En étant bien loin de la surface
Sur Facebook on creuse des tombes
Quand on tapisse Nos interfaces
Nos murs sous les médailles
Tous ces like sur nos vestes
Ou l’honneur des champs de bataille
S’exhibe en faisant ce geste
Ah ce que la guerre est populaire
Quand on se cache sous des pseudos
Et de nos jours elle pollue l’air
On parle tous comme des ados
C’est tellement cool les clashs
Les insultes, les contender
Ce lit est le matelas des lâches
Sur lequel ils veulent qu’on t’endorme
On glorifie le nombre de vues
Tu peux devenir un héros
En montrant ton trou du cul
Pour eux tu n’es qu’un numéro
Les généraux eux se nourrissent
N’accordant que de laisser des miettes
Militaire est notre service
Quand on a le doigt sur la gâchette
Ou sur la molette d’une souris
Résister doit être notre fer de lance
Pour lutter contre l’armée des soumis
Moi je vous mendie des silences
Du haut de ma fenêtre
Du haut de ma fenêtre, je vois un bâtiment
Vêtu d’un néon rouge, entouré de ciment
Si on prend la peine de l’observer un moment
Je dirai qu’il n’évoque rien, aucun sentiment
J’ai mis un bon moment avant qu’il ne m’attire
Je le croyais mourant dans ma ligne de mire
Je ne pensais pas qu’un simple supermarché
Etait en fait le plus grand des bars du quartier
Des 8h du matin, bien avant qu’il n’ouvre
Certains y font la queue comme d’autres la font au Louvre
Les alcooliques sont des gens bien matinaux
Et sifflent leurs doses au premier chant des oiseaux
Ils sont presque une dizaine, fidèles à ce rendez vous
Une meute de solitaires contrairement aux loups
Ils partagent avec eux une certaine discrétion
Une bande d’invisible si on n’y prête pas attention
Ils savent prendre leur temps quand la grille se relève
N’allez surtout pas croire qu’ils se précipitent
Si certains corps tremblent, à peine bougent leurs lèvres
Comme s’ils soufflaient un instant au bord d’un précipice
Intrigué par cette danse à la sombre chorégraphie
Je n’ai su m’empêcher d’aller jouer les vautours
Observer dans le silence cette scénographie
J’ai traversé la rue d’un pas légèrement lourd
Alors que certains rôdent faisant quelques courses
D’autres tracent tout au fond où se trouve le rayon
Qui seul peut intéresser leurs biens frêles bourses
N’allez pas croire qu’ils boivent des coteaux du Layon
Les bouteilles sont en plastique, les canettes sont fortes
Le taux d’éthanol importe bien plus que les grands crus
Ils prennent ce qu’ils peuvent porter en passant la porte
La plupart partent à pied quand ils retournent à la rue
Il en est un tout de même qui suit son protocole
Il a besoin de sa flasque pour prendre sa biture
20 cl de whisky, 64 grammes d’alcool
Qu’il descendra cul-sec en montant dans sa voiture
La caissière le verra retirer l’emballage
Pour glisser le précieux dans sa poche de jean
Jeter le carton dans une poubelle sur son passage
Puis prendra la route sans que ça nous chagrine
Un autre dans son sac entassera des litrons
Peut être pour éviter qu’on le voit trop souvent
Sur son visage, ses rides se pressent comme un citron
A-t-il trente, quarante, cinquante ou soixante ans
Je pense à leurs nuits qui ont été bien dures
Je pense à leurs jours qui doivent être bien longs
Je pense à leurs vies surement faites de blessures
De déchirures d’amour, de multiples tourbillons
Vu de ma fenêtre je ne soupçonnais pas
Que dans mon quartier, autant de gens se noient
Que les caissières qui leur donnent un mot, un sourire
Sont une des seules portes qu’ils s’accordent encore à ouvrir
Du haut de ma fenêtre ce drôle de bâtiment
Je le vois désormais avec un peu d’indulgence
Tant d’appels au secours que ce monument
Au néon rouge de super U vaut celui des Urgences
Démocrates hyppocrites
Ne soyons pas hypocrites
Nous ne sommes pas démocrates
Même si des lois sont écrites
Elles cachent une vérité ingrate
Cet étendard du droit de vote
Que l’on brandit comme un soleil
Ne sert que des rois despotes
Nous enserrant dans le sommeil
La force du nombre plane
Un bouclier qui nous protège
Dans le confort d’une ombre fade
Nous sommes les moutons du cortège
Assumons-nous cet héritage
Que des puissants nous ont laissés
Que l’électeur prend des virages
Qu’il est facile de l’enlacer
On se sent bien dans cette étreinte
Figeant notre coté masochiste
Voyant bien qu’ sous la contrainte
On se serre vite les cuisses
Un système pour les pantins
Dont les coudes se désarticulent
Sous le poids de nos bulletins
Ils se prennent pour des Hercule
Baptisés dans l’apologie
Du pouvoir de s’exprimer, de choisir
Les grecs ne trouvaient pas ça logique
De faire de la politique un loisir
Car sans impliquer les gens
On ne fait pas d’eux des citoyens
On prête juste allégeance
Aux partis qu’ont les moyens
Sans le tirage au sort
Notre démocratie est un leurre
Elle s’épuise, elle s’essore
N’est qu’un Arlequin d’une seule couleur
Comment leur faire comprendre
Quand toutes nos voix s’essoufflent
Que l’seul devoir d’entreprendre
Nous habille tous de pantoufles
La tête sous la cellophane
On pense rester clairvoyant
Le vote reste un droit de douane
Que l’on passe en se noyant
L’éligible légitime ?
A l’heure ou les valeurs ne sont que d’apparat
Ou les bourreaux trompent leurs victimes
Car de l’urne tu passes à paria
Faut-il voir se dessiner le décor
La marée de la marine monte et sévit
Est-ce l’heure d’une prochaine mort
De notre phœnix aux sept vies
Une sixième remise en cause
Notre république au bord de la fenêtre
Faut-il attendre sa ménopause
Pour que notre temps ne fasse rien naitre (être)
Printemps
C’était un matin où j’étais las
Cernes sous les yeux, cheveux gras
Un des ces réveils où le miroir te semble louche
Comme s’il se vengeait de sentir ta bouche
Laborieusement, je cherchais mon cerveau
J’enlevais mes vêtements pour me mettre sous l’eau
Un vague rêve avait encore du faire de moi
L’ectoplasme de quelqu’un qui n’y arrive pas
Je sais pas vous mais souvent mes nuits me frustrent
Et je ne parle pas seulement de quand je dors
Je ne fais que subir les jours depuis des lustres
Le temps s’écoule et passe sur l’âme et le corps
Les yeux mi-clos, comme certains vivent leurs vies
Je sortais au GPS de la salle de bain
Traîner devant le miroir ne me fait plus envie
Que de tenter de m’user sur l’espalier qu’il ya dans le coin
C’était un matin ou j’étais las
Où je descendais douloureusement l’escalier
A la vitesse vive d’un koala
Comme si chaque marche était un palier
Le bois avait la mollesse de la tourbe
Ne sachant si je descends ou si je m’enfonce
Incapable d’imaginer que la roue tourne
Ou d’ambitionner à mes questions des réponses
Aussi vide qu’un cénotaphe
L’inverse le verlan d’un bison
D’un baiser j’aurais été l’aphte
Et de la parole un juron
J’allais comme le disciple d’un prophète
Sans réfléchir vers la machine à café…
… Regardant machinalement vers la fenêtre…
Mon jardin venait de s’enchanter…
C’était un matin où lui était là
Le printemps et sa lumière angélique
La rosée faisait des tenues de gala
Aux toiles d’araignées sous des rayons obliques
Les jonquilles rendirent jalouses mes paupières
Tellement elles s’étaient ouvertes pendant la nuit
La veille, penchées faisant la prière
Là, redressées comme si elles avaient été bénies
Sur la pelouse, les pâquerettes défilaient
Je t’aime, un peu, beaucoup, à la folie
La nature venait de sortir de son filet
Avait viré l’hiver pour soigner l’embolie
Ce froid obstruant les vaisseaux
Figeant longuement la sève de la vie
Laisse sa place au temps où il fait chaud
Ou chaque bourgeon sort de ses bandelettes de momies
Hier, ma vigne semblait toute morte
Elles pointent désormais des centaines de tétons ardents
Comme si l’adrénaline drainait ses aortes
Et que chacun de ses bras dansait en chantant
Le prunier est chatouillé par ses fleurs mutines
Qui donneront l’été de doux fruits sucrés
Je me vois déjà en faire de la confiture qu’on tartine
Et découvrir dans mon jardin de nouveaux secrets
J’ai envie de plonger au milieu des tulipes
Et que leurs couleurs me tatouent la peau
Comme une envie d’oublier tous mes principes
De me mettre tout nu, de chanter avec les oiseaux
J’ai envie de faire l’amour à la terre
De l’ensemencer avec ma bouche et mes doigts
……
… Mais qu’est ce que je fous par terre ?
Avec ce drap en coton sur moi
Est-ce un cauchemar, un rêve éphémère ?
Et pourquoi est ce que je sue comme ça ?
Dehors, j’ai l’impression que le soleil s’est mis à briller…..
Je n’ai qu’une seule envie…… Dévaler l’escalier
Je m’engage
C’est décidé je m’engage
Je vais me débrider crois moi
Les nuages noirs se dégagent
Et je ne parle pas de mon emploi
C’est décidé je m’engage
A enfin dire je t’aime
Les yeux grands ouverts vers le large
Sans craindre le moindre blasphème
Mon sextoy aux talons plats
N’est pas une japonaise
Limougeaude du Dorat
Adorable ode pas niaise
Moi le poète sans conscience
Je suis entrain de virer écolo
Economise l’eau et l’essence
Tandem pour voler sans vélo
Douces douches câlines à deux
Manger dans la même assiette
J’arbore un sourire radieux
Quand arrive l’heure de la sieste
Alors oui je m’engage
Pour plus de literie sans sommeil
A ronfler plein de rage
En butinant des rêves de merveilles
Je m’engage pour mon règne animal
D’être un toutou qui fait le canard
Le labrador qui dormait ancestral
Prend la place du rusé renard
Je vais suivre une nouvelle voix
Sans pour autant faire l’acteur
Le pirate dresse un nouveau pavois
Quand son corps serre à être l’auteur
Je bande baladé par ses yeux en amande
Je demande pale si la vie scieuse en veut à ma branche
Je mens mal si mon cœur mielleux me le commande
Je scande balloté par mon ange le dimanche
Je reprends l’école primaire du couple
Sans penser aux heures de colle du collège
Frisés mais lissés ses cheveux sont plus souples
Ses champs Elysées ma dernière cour de solfège
Je lui ferai un dico ou l’humour sera roi
Ou l’amour sera loi et que notre langue vienne
Retranscrire le murmure du bout de nos voix
La ou le temps meure, quand les poésies tiennent
Sur ses robes bercées par sa divine croupe
Je m’engage à continuer de jouer les machos
Même si c’est moi le plus féministe du couple
Je prépare mais Elle boit le plus de vin chaud
Je m’engage à mettre les pieds dans le plat
En portant un tablier sans aucun autre vêtement
Peut être juste quelques touches de chocolat
Sinon je pourrais avoir l’air bête non ?
Par contre je suis pas top niveau théâtre au citron
J’aime pas trop ceux qui aiment en faire des tartes
Mais je suis prêt à débattre à faire le dos rond
Tant qu’elle aimera déguster MA tarte
Et même si je sais que nous allons vers les récifs
La vie n’étant qu’un chemin vers le précipice
J’engage mes deux mains à le récurer au CIF
Que nos glissades soient des plus vives et propices
Désormais peu importe le temps qu’il fera
Peu m’importe ce qui se cache derrière la fenêtre
Les dieux, les hommes sont devenus froid
Moi je vais figer la chaleur de ce qui vient de naitre
A chaque jour sa genèse
Ce feu sans allumettes
Simple réveil de braises
Un soleil brille sur ma planète