Sur cette chaîne, vous trouverez :
https://www.youtube.com/channel/UCnafiIYBRPuu2ChTONvV0eQ
- Les morceaux des albums « Pister les étoiles » et « Un monde à l’amer »
- Des morceaux originaux
- Des poèmes d’un autre siècle mis en rap et spoken/word
Sur cette chaîne, vous trouverez :
https://www.youtube.com/channel/UCnafiIYBRPuu2ChTONvV0eQ
Presque entièrement produit en Home Studio , il contient 12 titres originaux sur des instrus de Chess et vous emmènera sur différentes pistes du monde d’aujourd’hui et de demain….
Vous pourrez suivre la piste noire d’un « Vinyle » aussi envoutant qu’inquiétant, celle d’un manifeste pacifiste à l’influence Brassensienne (« Mourir pour se vider »), l’enquête archéologique d’ « Oh les boules boulevard », « La piste des étoilés » du cirque médiatique, observer des bouts d’univers plus personnels aussi (« Astérisme » feat Doudouch’ka et Romane en backs, « Pister les étoiles » ou sur « Au sein de l’éclipse ») ou bien aller à contre courant en suivant « Pistautoclash » …. Vous pouvez aussi préférez vous faire attacher par le maître de la 5G sur « Cinq nuances de 5G » , vous mettre à la table des faussaires de l’actualité avec « Les Nostradamus » ou nous suivre sur les chemins trompeurs du succès et de la postérité virtuelle sur « Miroirs de la renommée » feat Harmo, en espérant que pour terminer que vous ne sortirez pas de la piste comme ceux dont « Le mauvais flair paie ».
Vous pouvez vous le procurer en CD ou MP3 en envoyant un mail à slahamael@yahoo.fr
Chaque année, Onizuka organise un slam interscolaire rassemblant une plusieurs établissements du secondaire de la région Poitou-Charentes, désormais Nouvelle-Aquitaine.
La première édition a eu lieu en Charente en 2013, tout comme la dernière en 2022 qui a eu lieu à Montemboeuf et qui a rassemblé huit classes de quatre collèges différents…
Entre temps des éditions ont eu lieu à la Maison des Projets de Buxerolles (86) et rassemblent plus de 250 slameurs en herbe. D’abord sous la forme d’un tournoi où chaque établissement envoyait une équipe de 3, le slam interscolaire a évolué sous la forme d’une rencontre avec différents types de slam, mettant l’accent sur les slams collectifs pour que le plus d’élèves possibles puissent avoir une expérience scénique.
Chaque classe bénéficie entre 8h et 16h d’ateliers pour y participer, souvent appuyées par la DRAC qui soutient le projet.
Le jour de la rencontre, une ambiance de stade de foot entre les textes se superpose à un silence d’or pendant que les slameurs posent leurs slams sur scène. Tout simplement magique !!!
Serez vous les prochains à y participer?
Le succès du film documentaire « A voix haute » en 2016 a multiplié le nombre de concours d’éloquence dans la France entière.
Un sujet, une réponse obligatoire à donner et entre 5 et 10 minutes de plaidoirie pour convaincre l’auditoire. Pour cela, on fait appel à des rhétoriciens, des avocats, des acteurs mais aussi des slameurs pour amener une certaine expérience du mot et de l’oralité.
Une enseignante du centre pénitencier de St Martin de Ré a fait appel à Onizuka en 2019 pour un projet qui fait échanger des plaidoiries entre des prisonniers de différents établissements, mais aussi avec des étudiants de La Rochelle.
Depuis 2020, Onizuka fait le coach et le jury pour les lycéens de Grand Poitiers participant au concours d’Eloquence de la délégation Unicef86 en partenariat avec Sciences-Po Poitiers.
En 2022, Onizuka a été jury du concours d’éloquence Expose organisé par le RADSI pour la demi-finale de l’académie de Poitiers.
En attendant de prochains projets…. A suivre…
Texte d’Onizuka de 2011 pour ce concours
Une finalité possible pour les ateliers d’écriture est de mettre des textes en rythme et en musique. Il existe de nombreuses instrus libres de droit sur lesquelles les jeunes peuvent s’exercer pour donner une autre dimension à leurs écrits.
Savoir poser ses mots au bon moment, garder le rythme, une bonne articulation, c’est le prétexte à travailler en jouant sur d’autres aspects de l’oralité et les jeunes aiment bien à la fin avoir un morceau enregistré bien à eux !!
Onizuka propose désormais depuis 2020 de créer, d’enregistrer, de mixer et de masteriser des morceaux rap, slam ou spoken/word en venant sur place avec son propre matériel.
Structures pour lesquelles Onizuka a enregistré des morceaux:
Depuis 2010, Onizuka a mis en textes et en scène (avec la complicité des enseignants) différents spectacles qui ont été produit sur différentes scènes de la région Nouvelle-Aquitaine.
Que ce soit en création libre sur un sujet ou avec l’ambition de slamiser une oeuvre déjà existante, la confection de spectacle a l’avantage de mobiliser un groupe dans son ensemble avec un objectif commun et de s’affranchir également des règles classiques du slam en introduisant de la mise en scène, des costumes, des accessoires et même de la musique.
Quelques exemples de ces spectacles:
Voilà le déroulé du spectacle fait sur la scène du TAP à l’occasion de la remise du prix jeunesse du roman contemporain en juin 2018 par les collégiens de Lussac Les Chateaux (86) pour le livre « Dans la Forêt de Hokkaido » par Eric Pessan
Dans la forêt d’Hokkaïdo
1 Les cauchemars
3 Douches : les élèves forment 3 tas sur le sol sous les douches. Ceux qui parlent se réveillent dans leur lit, dans un tremblement et confient leurs cauchemars au public , puis se rallongent.
Emma M1
Je suis dans un immense et sombre couloir
Soudain je vois une porte mais toujours dans le noir
Je l’ouvre, cours mais quelqu’un me poursuit
En manque d’air, je me réveille dans un sombre cri.
Simon M2
J’étais dans mon coin de mur
Avec tout plein d’araignées
Des petites, des grandes, en origami
Ou réalistes, il y en avait partout.
Elles venaient d’un parc d’attraction
Et je me pisse dessus car c’ est terrifiant
Faustine M3
Je me promenais dans les champs de mes voisins
J’appelais mon chien,
Il ne me répondait pas.
Mon chien était mort.
Mathias M1
Une personne me courait après, elle me rattrapait
Petit à petit car je ne comptais pas assez vite
Mes petites billes, et si je me stoppais elle me choperait
Pour me trucider ou me découper en frite
Maryna M2
je me réveille le matin, personne dans la maison
dans la rue, le village désert
me retrouver seul sur cette planète
et ne plus voir les personnes qui me sont chères
Marion M3
je suis en haut d’un immeuble et je saute sans rien, ce qui fait que j’ai l’impression de tomber en continu.
Je suis chez moi, dans ma chambre, quand j’ouvre ma fenêtre, il y a de nombreux serpents. Ils ont tué les personnes que j’aime.
Lumière tamisée Carla se lève lentement joue lentement le texte comme s’il y avait une pause au milieu de chaque phrase. Ralentir, articule et choisit de placer un effet sur certains mots du texte.
Texte 1 : Carla M1
J’entends le murmure du chant des oiseaux au loin
le vent sifflant entre les branches des sapins
mais surtout je n’entends plus les bruits de la route
juste moi et mes pas bruyants sous un ciel d’août
Je suis perdue en plein milieu de la forêt
j’avance lentement sans savoir où je vais
chaque minute me paraît être une heure
je suis comme prisonnier seul dans mon malheur
je sens l’odeur de la pluie et des champignons
celles des fleurs où sont posées les papillons
je ressens les froides gouttes tombant des arbres
tombant sur ma nuque, me giflant comme des sabres.
La peur m’envahit et mes jambes s’engourdissent
et cette sensation de voir les arbres qui grandissent
petit à petit je me sens tomber à terre
mais je dois avancer, trouver un nouvel air
Suis-je perdu suis-je abandonné
Plus je crie plus je sens que je m’étouffe
Qu’ais je donc à me faire pardonner
Je lâche mon désespoir dans un dernier souffle
TOUS CRI / NOIR tout le monde sort rapidement (max 20 sec)
Texte 2 : Simon et Louis M2 +M3
En quelques instants nous nous réveillons
Nous sommes tous lovés dans notre lit
Au plus profond de nos rêves nous crions
Mais nous nous demandons pourquoi ce cri
Mesdames messieurs avons-nous crié ?
Si oui, avons-nous alerté quelqu’un ?
Si non, devons-nous nous faire soigner ?
Car notre tête fait un mal de chien
Nous nous levons, nous ouvrons les volets
Nous nous regardons dans notre miroir
Et nous voyons l’enfant dans le reflet
Nous avons vraiment du mal à y croire
Nous ouvrons la porte et nous replongeons
Dans cette forêt qui est très étrange
Dans ce grand monde inconnu, nous errons
En recherchant notre gardien, notre ange.
NOIR
Robin : Alerte flash info fait divers Japonais Pleine lumière et jingle M4 |
Lumière tamisée couleur Japon (rouge)
Attention, penser à placer deux micros à Jardin et Cour.
Texte 3 : Nora et Anne-Claire M2+M3
Alternance des 2 voix (1/quatrain) Lent, posé
Le faux silence de la forêt composé de mille bruits
des messages secrets que la nature s’adresse à elle-même
l’odeur humide des pins et des buis
cet univers libre et bohème
les jeux des lumières crées par les feuilles
légèrement bousculées par la brise
où l’on n’entend que par l’œil
ne respectant aucune balise.
Le doux chant des oiseaux,
et les grands arbres centenaires
la nuance mezzo piano
créant ce monde imaginaire
ce tapis de mousse si doux
mais ces ronces qui griffent
avec tous ces cailloux
si maniaco-dépressifs
Le craquement des branches mortes
tombées au sol
sont laissées à demi mortes
comme quelqu’un sans boussole.
Posent la tête sur l’épaule de l’autre.
Texte 4 : Emma et Jezila M2+M3
Lumière rouge
Emma entre en fouillant, prend le micro d’Anne-Claire et Jezila, celui de Norah. Attention : rythmer.
Je m’enfonce dans la forêt, je marche, cours, trébuche, me relève. J’ai une impression inconsciente d’avoir une voix dans ma tête qui me dit où aller. Je l’écoute, la prend en compte, puis la suit. Je continue de m’enfoncer dans la forêt qui me paraît de plus en plus floue, mes jambes me lâchent, la fin et la soif me consument. Je me relève grâce à cette voix qui me guide. J’ai l’intuition qu’il faut aller à droite, des branches m’arrachent et me retiennent, la voix me dit de continuer, je n’entends plus qu’elle et fait abstraction de tout autour de moi. Plus je m’enfonce et plus un bruit se hisse dans ma tête, c’est inévitable, une masse s’effaçant dans le vide. Miracle ! De l’eau !! Un robinet ! Je cours avant que le sol ne s’efface sous mes pieds, je l’atteins enfin, ce trésor qui me semblait impossible à trouver. La voix me dit « STOP » ! Elle me retient comme si sa vie en dépendait, mais je tire, et je tire encore. Je veux boire. Je dois boire. Je m’arrache à cette voix qui m’emprisonne, et me noie dans cette eau qui me semble pure et si sèche à la fois. Je stoppe cette richesse pour me rendre dans cette bâtisse qui me semble si lugubre. Il fait noir, je ne vois rien, recouvert de toiles d’araignées je tente de trouver, je touche alors ce qui me semble être un compteur. Je soulève une manette et cette lumière qui me brûle les yeux et m’aveugle quelques instants, m’emplit de joie. Je vois alors des lits de camp regroupés, épuisé je m’effondre sur un des lits, trempé, je sens mes forces m’abandonner. Soudain un éclair fulgurant me déchire les rétines. Lumières flash Julie ! Les rayons du soleil qui passent à travers les stores m’arrachent au sommeil et me laissent épuisés.
Fondu → NOIR
Texte 5 : Louna et Marion M2+M3
En me voyant , vous pouvez croire que je suis une fille normale
Avec une vie banale, ce qui n’est pas forcément faux
J’ai un grand frère et des parents géniaux
Je passe le brevet cette année avec les encouragements de ma famille et de mes amies.
Je n’en ai pas spécialement beaucoup mais c’est une grande partie de ma vie
J’ai aussi un meilleur ami Elliott
Avec lui, nous avons une complicité que personne ne comprend
Et je vous avoue que moi-même je ne sais pas ce que je ressens vraiment.
J’habite dans un bâtiment
Avec 15 étages superposés
Mes voisins je ne les connais pas vraiment
Je passe la plupart de mon temps à réviser
Bizarrement, à chaque fois que mon père perd ses clés ou son porte-feuille
Je le retrouve sans vraiment chercher
J’en ai parlé à Elliott
Et lui me croit, je sens que quelque chose est spécial en moi.
Je ne sais pas si c’est un don
Mon frère, lui, dit que je suis une sorcière
Depuis quelques temps, je ressens l’abandon
Et quand je ferme les paupières
J’aperçois un petit garçon au Japon,
Qui a été abandonné dans une forêt
Se retrouvant seul sans rien ni personne, sans un son,
Comme s’il était enfermé dans son secret
J’ai l’impression d’être à sa place
Comme un Barnard l’Hermite dans sa coquille
C’est comme s’il était un reflet dans ma glace
Aussi proche qu’il était de ma famille.
Et depuis je ressens une fatigue
Ce cauchemar me donne de la fièvre
Je le ressens tellement qu’il m’envahit
Une douleur qui vient à m’assécher les lèvres.
Robin : Alerte flash info sur L’Ours M4 |
Texte 6 : Mathias M1
Avance depuis fond scène, voit l’ours immense dans le public plus haut , Faustine est derrière lui.
L’ours, cet animal majestueux
Son pelage est magnifique
Les yeux dans les yeux
Ses dents sont telles des pics
Son corps est pareil à une armoire à glace
Sa force est sans doute extraordinaire
Quand nos regards se croisent mon sang se glace
Et je deviens tel un octogénaire
+ Texte Faustine M1
NOIR
Transition 2 douches Naël et Théo : « j’ai faim, j’ai faim » |
Texte 7 : Naël et Théo leurs voix se répondent
M2 + M3
Chez moi, je mange
des nourritures de toutes sortes
viande rouge, fromage, orange
j’ai juste à ouvrir une porte
C’est comme si le monde était mangeable
tout à portée de la main
tous ces goûts si agréables
le soir, le midi, le matin
J’avoue même que je me goinfre grave
ça peut-être tout le temps
pas non plus des betteraves
plus du genre chocolat blanc
Je me fais parfois péter le bide
jusqu’à ce que je sente que je vais vomir
je sais bien que c’est stupide
mais pourquoi devrais-je me retenir ?
Par contre trouver à manger dans une forêt
c’est beaucoup plus galère
si t’as pas de fusil pour chasser
t’as plus qu’à manger de l’air
Là, j’ai vraiment faim
je pourrais tout dévorer
jusqu’à la fin de ma faim
insectes, vers de terre, purée d’araignées
Même si c’est dégueu, même si ça pique
que c’est bizarre, que c’est vénéneux
que c’est poisseux ou que c’est toxique
que ça ait 20 pattes ou 10 yeux
J’pourrais le manger tout cru
j’ai tellement la dalle
et même si ça pue
j’en ferai mon casse-dalle
Car depuis 3 jours
j’ai rien mangé du tout
y a rien aux alentours sauf mon vomi partout
Même si la faim m’empêche de penser
qu’elle me tord les boyaux
je continue d’avancer
malgré tous les maux
là je fais moins le malin
j’suis au bord du malaise
je pourrais manger un humain
même le plus balaise (Théo montre une personne au hasard dans le public)
je crois que c’est la fin
même des baies ou des champignons
ça n’arrangerait rien
je crois que j’ai touché le fond. (A deux, plus lent, face à face)
Robin : Alerte flash Info Migrants M4 |
Transition : marcheurs qui se croisent dans tous les sens sur le plateau. |
Texte 8 : Constance, Maryna, Clémence, Alexine M2+M3
Ils sont trois dans le salon
très grands et frisés
habillés d’un t-shirt et pantalon
Ils viennent tous de l’Érythrée
Combien de kilomètres
ont-ils dû faire pour arriver là ?
Pas après pas, mètre après mètre
comment en arriver là ?
Ils ont fui la dictature
un pays avec mille prisonniers politiques
où la vie est si dure
où tout le monde panique
Mon grand frère a 20 ans
ils ont le même âge que lui
au lieu d’être au lycée
assis sur un banc marchent jour et nuit
Si j’étais dans leur cas, je serais déboussolé
je n’y arriverais sans doute pas et
je laisserais facilement tomber
j’avoue, je baisserais les bras
car quand on parle de notre opinion
on se retrouve vite enfermé
dans une terrible prison
les mains et les pieds liés
Et si dans notre pays, c’était la guerre
peut-être que nous aussi nous prendrions la route
pour éviter les grosses galères
nous fuirions aux premiers doutes
et nous serions comme eux au matin
pour ne pas nous faire attraper
on se jetterait sur la poussière des chemins
dans l’espoir de dénicher un peu de paix
Robin : Alerte flash info : Alerte, Alerte Julie est malade M4 |
Texte 9 : Lauren, Naël et Juliette M1+M2+M3
Moi Julie 15 ans, je ressens
Sur mon lit dans mon sang
Un mélange d’émotions
Une sorte de fluide stressant
M’étouffant, m’oppressant
Faisant baisser ma tension
Je sens monter la fièvre
Je sens trembler mes lèvres
J’avoue que j’ai vraiment peur
Qu’à l’autre bout du monde
Ce petit enfant tombe
Et qu’à la fin il meurt
Ma santé est instable
Je me sens responsable
Et je ressens sa détresse
Son sentiment d’abandon
Sans qu’il puisse demander pardon
Ça me cause du stress
Car moi aussi toute petite
Un jour j’ai pris la fuite
Et je me suis sentie perdue
Ça m’a provoqué une crise
Comme si j’avais touché une prise
Je ne m’en rappelais plus
Ma famille s’inquiète
car je subis ma diète
et je suis très affaiblie
Pour cet enfant je suis prête
A rester sous ma couette
Et à souffrir pour lui
Je sens que Ghuirmay me comprend
Que lui seul ressent
Que quelqu’un est en danger
C’est parfois surprenant
Qu’on puisse se sentir si peu différent
Même quand on est étranger
Je ne sais si ce réconfort
Trouvé au seuil de sa mort
A eu une quelconque influence
Enfin je sens la fièvre qui baisse (pêche!!!!!)
Le sommeil me délaisse
Et certains maux qui se pansent
Je retrouve la chaleur
Je sens que sèchent les pleurs
Je me sens moins énervée
Bizarrement dans la fôret d’Hokkaido
La vie est redevenue un cadeau
Le petit garçon est sauvé
FIN : Lecture par Marion T du fait divers. M4
Le sort du petit Yamato Tanooka a soulevé l’émotion dans tout le Japon.
L’enfant, que ses parents excédés avaient fait sortir de leur voiture le 28 mai, a été retrouvé vendredi à 5,5 km de là, dans un camp d’entraînement militaire où il s’était réfugié. Quelque 200 soldats, pompiers, policiers et bénévoles s’étaient mobilisés pour les recherches. (…)
Après avoir été laissé en bord de route, le garçonnet, en pleurs, avait tenté de rattraper la voiture de ses parents mais s’est égaré et s’est dirigé dans la direction opposée (…)
Craignant de s’aventurer dans la forêt, il a marché environ cinq heures dans le noir le long d’un chemin jusqu’à ce qu’il parvienne à un abri sur le terrain militaire. Ses parents ont assuré être revenus sur les lieux quelques minutes plus tard, mais le garçon avait disparu.
Yamato, qui n’a bu que de l’eau pendant tout son séjour grâce à un robinet situé à l’extérieur du local où il s’était abrité, est apparu en bonne santé bien qu’ayant, selon la presse, perdu deux kilos sur 22. Il a été transporté à l’hôpital pour y être examiné. Il devrait en sortir mardi, a indiqué un responsable de l’établissement, sans donner plus de détails. Toujours d’après des informations de presse, Yamato n’a rencontré âme qui vive jusqu’à ce soldat qui l’a découvert vendredi mais il gardait espoir, pensant que sa famille était partie à sa recherche.
Pour expliquer son geste, son père a indiqué qu’il était en colère car son fils, qui jetait des pierres sur des voitures, avait déjà récemment été réprimandé à l’école pour avoir frappé des automobiles avec un bâton. «J’ai voulu lui montrer que je peux faire peur si je me fâche», a-t-il relaté, évoquant sa «dignité de père». Il s’est excusé pour ce geste «excessif». La police locale a signalé le cas aux services de protection de l’enfance.
Mes mots dits sont mes amis si je fais des jeux de mots
Mais maudits sont les mots mis en mode Je démago
Ma main mise sur un style haut avant de lancer ma démo
Ma mainmise sur un stylo n’est pas à vendre pour un magot
Ma chirurgie est précise tout comme du cristal de vaisselle
Ma chérie rugit éprise mais crie si j’étale ma veste seule
Ces mots mis bâtissent l’alliance de la flamme qui m’unit vers celle
Dont l’anatomie en bas attise ma flemme universelle
Comment ça tchatche de ouf je m’en fous de rester incompris
Commente sa chatte , sa touffe, je m’enfouis loin dans un con pris
J’éjecte en jouant le pro sur mes propos les plus abjectes
jacte jouissant sur la peau propre de ma micro langue objet
J’ai lâché les gaz je m’envole au hasard d’une montgolfière
J’ai flashé Pégase en vélo lézardant des mondes trop fiers
J’ai pas pu rétrograder la fusée s’est mise au galop
Regardez moi m’amuser ça y est je deviens mégalo
RefraiN
Des moments passés sans tricher pour éviter les morsures
Des mots mentent pas assez pour s’enticher d’une mort sure
Le lobe sert à ressentir des caresses bien trop douces et frêles
Observe les s’en tirer en carrosse ces Duché, ces Alfred
Tete d’ane ou de mule appelle moi Baudelaire poitevin
Ou baudet qui tete l’air de vaurien quand il boit le vin
Mon estomac est mon foi , jamais ma plume ne simule
Météomate sous mon toit meme la pluie n’est jamais si nulle
La vie teste nos cervelles pour qu’on lui dise « t’es si belle »
La vitesse nous asservit, sens l’ overdose de décibels
La cervoise coule bien tard au fond de ma gorge qui grince
Mon cerveau sert le nectar quand il se saoule de Georges Brassens
Arrivistes, mercenaires, les réseaux sociaux brassent de l’air
Rives tristes, guerres des nerfs, des sots si hauts crachent des glairs
Des artistes prolifèrent n’étant que de vulgaires singeries
Et vu les miettes qu’ils laissent, loin de leur beaux destins je ris
Rerain
Le mot rale sur l‘instru et glisse vers un nouveau couplet
La morale nous instruit vers la ou tendre son beau cou plait
Le matamore tend le drapeau pour honorer Robespierre
Le mal d’amour attend la peau couronnée qu’une robe espere
Le sens fuit à toute allure jusqu’à perdre toute connaissance
Le sang fut tout à l’heure amer, le doute n’est pas une conne essence
Comme je déblatère sur un circuit appelle moi Ferrari
Le cirque cuit des débats enterrés prouve que l’enfer arrive
Les cakes dans l’intestin pointent, attend donc que j’en moule un
Les fakes te testent à un point, résistance de Jean Moulin
A trop laisser pisser nous sommes un peu tous des collabos
Récépissé pour les hommes, faudrait décoller des labos
Je suis le boucher des mots, je les casse dans mon abattoir
Sens le sang de ma démo, j’ai la carcasse aléatoire
C’est mon purgatoire, mon jardin secret, mon laboratoire
C’est la que se crée, que s’élabore mon art oratoire
Où sont ils donc passés
Pourquoi ils disparaissent
A peine on peut les croiser
Quand on ouvre la presse
C’est une espèce qui doit être bien peureuse
Quand on tape sur leurs coquilles souvent elles sont toutes creuses
C’est pas le département mais on peut parler d’exode
Tant les divertissements servent à suivre cette mode
Laissons les se vider tous avides et à cran
Laissons les vidéos défiler sur leur écran
C’est une espèce qui devient bien tranquille
Si la pièce a du réseau pour son doigté tactile
Fut un temps où elle tuait les crocodiles
Désormais elle ne croque plus, elle est docile
Si servile qu’elle laisse ses empreintes gratuitement
Sans même prendre la fuite elle se piège bêtement
Le monde moderne fait bien baisser le niveau
Et pour l’espèce humaine c’est la fuite des cerveaux
Miroir, miroir, dis moi qui est le plus con
Celui qui piaille le plus chez ses pauvres garçons
Les marseillais, les chtis, les anges ou certains rappeurs
Alimentent la manie étrange de le vivre sans peur
Chez tous les jeunes addicts ya une odeur de bruler
Leur ardeur est maudite, le mot bite les fait marrer
Ils se branlent, leurs râles hantent des corps hideux et refaits
Les corridors du grand vide sont un décor parfait
Et ça rêve de piscine, de pétasses peroxydées
Où l’on entasse des liasses sans conscience, sans idées
Décadence, des offenses, obsolescences programmées
ça dessine une société de futurs croix gammées
ça se gave l’esprit comme une cervelle de moineau
à qui on balance quelques graines pour faire son numéro
Les étoiles se reflètent quand débordent les caniveaux
Mais pour l’espèce humaine c’est la fuite des cerveaux
C’est une espèce qui croit au conditionnel
Il parait qu’il parait que tout est sensationnel
Ça se pourrait devient une preuve, un argument
Ces intra-terrestres sévissent sur nos continents
Les souris prennent la taille des éléphants
Le fromage du buzz s’empare même des enfants
C’est fantastique comme l’Histoire se revend
Complotistes et névrosés sont les nouveaux référents
C’est ptêtre la grève des greffes qui s’agrafe sur nos rêves
Et c’est grave qu’on devienne l’esclave de nos cervelles qui crèvent
Avant que le bout de nos doigts s’exprime plus que nos lèvres
Faut imprimer que leurs écrans nous parquent sans aucune réserve
Alors je t’invite à sauter par-dessus la barrière
Avant qu’il soit trop tard pour qu’on fasse marche arrière
L’étau se resserre autour de la sortie du caveau
Nos têtes s’enterrent dans le désert pendant que fuient nos cerveaux
Depuis tout ptit j’voudrais parcourir l’univers
Trouver une planète ou je saurai quoi y faire
Sans effort ni effet me laisser graviter
Ici sous le goudron ne coule que du gravier
C’est grave yeah tu voyages pas sans billet
Tout devient bien trop lisse dans les rues de Poitiers
Pourquoi prendre de la vitesse s’il n’y a pas de tremplin
Je refuse ce monde ou tu ne bosses qu’à temps plein
Donnez-moi un bonne Terre, donnez moi du temps libre
Une atmosphère sereine pour trouver mon équilibre
Trop de toxs du taf qui ne bossent qu’à l’intox
Trop de loques te taxent en mettant des gants de boxe
Ça monoxyde et dioxyde de Carbone
Ça dit aussi qu’occis sont les cœurs vides des hommes
Direction l’éclipse pour un monde sans police
Laissez-moi sauter sur la sonde que l’on nomme Alunis
Sautons sur cette sonde Alunis sound ( refrain)
Arrivé sur cette terre, direct je me sens mieux
Le gout sucré de l‘air est toxique pour les Dieux
Tout est bariolé on ne miaule plus pour la mode
Même les animaux ont le droit à la parole
Ça dandine des que le vent sifflent des mélodies
Les arbres jouent les dandys sans craindre le moindre incendie
Quand leurs feuilles tombent elles tournent formant des auréoles
Si incandescentes d’or qu’on dirait des lucioles
Les abeilles nous butinent pour ambiancer le dance floor
Le soleil s’assoupit pour repousser l’aurore
Peu importe le style que tu break, que tu twistes
L’essentiel c’est que tu décolles pour danser sur la piste
Tout le monde est son maitre, tout le monde secoue la tête
Chaque petit centimètre est propice à la fête
Tu peux vivre ici comme tu passerais le mur du son
Toute la famille fourmille et sautille sur cette sonde
Sautons sur cette sonde, Alunis Sound(x4)
Trop de vibes qui sonnent sur cet asteroide
De la weed bien high et la stéréo vibre
Pas de grande gueule même si on a tous des choses à dire
Ni excuse ni anathème, il y est interdit d’interdire
Ça fait Get Up dans les têtes, tout le monde les bras en l’air
A chaque étape un set, ça déclame du Baudelaire
En passant des fleurs épanouissent des slameurs
Et moi toutes ces couleurs me mettent de bien bonne humeur
Ici le smile est un champignon contagieux
Ça déteint sur Golum qui peut se passer de son précieux
Prend l’étoile comme mario et PumpUp the volume
Les vitamines d’agrumes ont transcendé les légumes
Vu ta mine déterrée de terrien qui ne sait plus quoi faire
Je t’invite sur cette sonde pour vite quitter ton enfer
Poète téléporte toi si tu veux te rendre service
Toute une cohorte de délices t’attend aux portes d’ALUNIS
J’arrive dans tes oreilles comme sur le menton l’uppercut
Aussi fort que Luther King quand ses vérités nous perturbent x2
La non violence c’est sur ne fait pas vendre de l’hyper tube
Tous ces games sont illusoires j’espère que la au moins tu percutes
2018 bordel la vie ici suit son cours
Les problèmes se réinventent pour faire de jolis discours
On applaudit on crie puis on oublie on reload
Les politiques nous redoute en servant les mêmes catalogues
Démagogues, mages en vogue,
Chiens qui grognent, serrent des pognes
Flics qui cognent, cancers drogues
Sales bouledogues, faux dialogue
Casseroles, eau de Cologne
Jeux de rôle et puis lorgnent
Sans vergogne en charogne
Innombrables idées connes
La liste n’est pas que longue le pire c’est qu’elle se répète
Les pantalons se baissent et la masse se tient prête
La bouche grande ouverte comme une urne qu’on asperge
Sur nos petits égoïsmes avant de refermer l’piège
Liberté fille de pub, Vive l’individu
La culture du consensus est devenue cause perdue
Sur les sièges des assemblées ils ne sont qu’assidus
Pour détrôner leurs voisins ou pires qu’ils finissent pendus alors j’arrive…
2 refrains
Hier une fille de 12 ans me parlait de monocouilles
Qu’elle avait matées en se marrant sur une chaine youtube
Comme si internet transformait nos cerveaux en foire fouille
Génération prisonnière et c’est la France qui titube
Trop saoulée, ou sont les libérateurs de l’esprit
Isolés, désolés, on glorifie ceux qui prient
Ici prime le culte du cul et de la cyprine
Aspirant nos idéaux l’avenir est à l’aspirine
Le passé a prouvé que l’homme n’était que décadent
Et tout cela a commencé au premier jour des qu’Adam
A pas rembarré Dieu même si c’était son parent
Que son Eve pouvait être libre sans que ce soit dégradant
A trop chercher le paradis aux sources de son Eden
Nos têtes vides se gonflent vite ainsi que nos bedaines pleines
La France est un ballon de gaz tournant seule dans sa chambre
An de grâce 2018 bientôt tous fils des cendres
Je viens d’un bahut ou même les élèves ne connaissaient pas le rap
Ça n’empêchait pas que les sixièmes soient pris pour des sacs de frappe
Ambiance bled paumé de cambrousse ou les mobylettes dérapent
Tous les gendarmes étaient saouls et ne nous lâchaient pas la grappe
Alors imagine pas le choc quand j’ai découvert cette cassette
Assassin sur Nova nous parlait de sa formule secrète
Neandertal de Goldman c’est comme si j’avais conquis le feu
La puissance de leurs paroles oh oui c’est ça que je veux
Je me souviens de la tronche de mes potes tous fans de métal
C’était pas de la musique pour eux c’était du bruit pour du bétail
Patch de Mettalica dans le dos avec leurs vieilles vestes en jean
J’étais en avance sur mon temps car je portais un jogging
Vise la dégaine aux premières de Ntm ou d’Iam
Vêtements bariolés venant tout droit de l’oncle Sam
Peace love unity having fun et verbal attentat
Il s furent pour moi de grands gourous sauf pour leur coupe muleta
Comment ça tu viens du mellois_ faute de rap
Tu n’as ni foi ni code ni loi_ faute de rap refrain
Tu n’es ni un bboy ni un gangsta
Faute de rap faute de rap faute de rap
Dans le dico c’était pas mis ce que c’était un possee
Je ne venais pas de la rue mais ce n’était pas impossible
De me fondre dans le moule jeunesse du monde de demain
Alors pour m’y mettre j’ai du prendre un stylo en main
J’ai plongé dans ce mouvement car il accueillait bras ouverts
Musique funk pour les punks c’était un véritable calvaire
Ça groovait à mort Boney M, James Brown ou Sister’s Jackson
Une bonne rythmique écoute comment ce get down résonne
Petit à petit ce son s‘est diffusé sur les radios
Avec son flot commercial et d’innombrables idiots
C’est pas que Skyrock qui a brisé tous nos idéaux
Le rap : étiquette de gangsta beta dans le dos
Car c’est très vite devenu à qui serait le plus vrai
Le plus fort des parvenus toujours l’exemple du plus mauvais
Copyright des quartiers qui a bien connu la galère
Intolérant qui divise, avide d’argent, identitaire
Refrain
J’y ai trouvé des poètes ne faisant pas que singer les states
Trop de têtes fuitaient pour paraitre de parfaits esthètes
Moi j’ai suivi mon parchemin tout en prenant de la distance
En gardant des sons de Fabe/ ou du Saian dans la panse
Quand je pense à tous ces pansements à tout ce mercurochrome
T’étonne pas qu’est c’est amer que je fais ma cure au micro
Sinécure en mode cru tout comme quand j’étais môme
Le vieux loup de mer a encore de la rage sous ses crocs
Alors sur les flows je rame tout en brandissant la grand voile
L’astre en moi mon drapeau la poésie pour étendard
J’ai du recul tout comme si je vivais sur une étoile
Jamais mon exil ne m’emprisonnera tel un bagnard
Représente pour les solistes d’un bled paumé des Deux-Sèvres
Le poète pouet poueteux du Poitou la pour te donner de la fièvre
Onizuka lipstick des fleurs du mal sur les lèvres
L’Animal sarcastique aime toujours torturer les lièvres
C’est quoi ça une fable du mellois ?
Beh les lièvres ça aime les carottes non ?
Et moi je me torture à faire la tortue depuis assez longtemps, faut bien franchir la ligne
Les ateliers se font en classes entières au collège ( jusqu’à 28 élèves). Pour les classes de 36 en lycée, il est préférable de faire des groupes pour la qualité des séances orales. En primaire, il est aussi recommander de faire deux groupes pour favoriser l’oralité même si ce n’est pas obligatoire. Onizuka est intervenu dans l’ensemble des établissements cités ci-dessous:
Lycées: Nelson Mandela (Poitiers) – Bois d’Amour (Poitiers) – Camille Guérin (Poitiers)-Réaumur (Poitiers) – Saint Jacques de Compostelle (Poitiers) – Aliénor d’Aquitaine (Poitiers) – Branly (Chatellerault) – Raoul Mortier (Montmorillon) – André Theuriet (Civray) – Guy Chauvet (Loudun) – La Perrière (La Roche-Rigault)
Collèges: St-Savin – L’Isle Jourdain – Lusignan – Dangé St Romain – St Gervais les Trois Clochers – Latillé – Vivonne – Gençay – La Roche-Posay – Lussac les Chateaux – Buxerolles – « Ronsard – Renaudot – Sainte-Croix – Jardin des Plantes – Jean Moulin – Ferdinand Clovis Pin » sur Poitiers
Ecoles: Iteuil/ Brassens (Poitiers)/ Vendeuvre du Poitou/ St Julien l’Ars
MFR: Gençay
Lycées: Venise Verte (Niort), Jean Macé (Niort), Pérochon ( Parthenay), LEP Cail (Chef-Boutonne), Thouars, Lycée agricole de Melle, Lycée Horticole Chaissac de Niort
Collèges: Fontanes (Niort), Gérard Philippe (Niort), Jean Zay (Niort), Lezay, Celles/Belle, Mendes France (Parthenay), La Mothe St Héray, Marie de la Tour d’Auvergne (Thouars), L’Absie, Mazières en Gâtine, Abbé Pierre (Neuil les Aubiers), Mauzé sur le Mignon
Ecoles: Chey, Chauray
Mfr: Argenton les Vallées, Bouillé St-Paul, Vitré
Collèges: St Amand de Boixe, Confolens, Montemboeuf, Aigre, Blanzac-Porcheresse, Montbron, Abzac, Mansles, La Rochefoucault, Rouillac, La Couronne, Montmoreau, Cognac (Mousnier et Felix Gaillard), Soyaux, Angoulème (Anatole France et Pallet)
Lycée: Palissy (Saintes)
Collège: Montlieu La Garde, Tonnay-Boutonne
Scène du Grand Kfé de Poitiers animée par Onizuka et Chess
Finale Le Mans Cité Chanson 2009
Slam So What 2008 et 2010
Clip de l’Astre en Moi
Reportage sur le slam et l’Astre en Moi par l’IUT d’Angoulème
Sur cette page vous trouverez différentes finalités d’ateliers d’écriture et de projets qu’Onizuka mène et qui pourraient être mis en place si vous le désirez.
Cliquez sur les liens ci-dessous:
Par Virginie Mege
TIRÉ DE LA PAGE
http://WWW.CAFEPEDAGOGIQUE.NET/LEMENSUEL/LENSEIGNANT/LETTRES/FRANCAIS/PAGES/2007/88_DOSSIERSLAM.ASPX
Poésie et Slam, même combat
Le Slam constituant l’expression d’une poésie originale, moderne et orale, pourquoi ne pas l’utiliser en classe et faire slamer les élèves ? L’idée est séduisante, encore faut-il savoir ce qu’est le Slam, identifier ce qu’il peut apporter dans le cadre de l’Ecole et imaginer comment on peut réellement l’intégrer dans les cours sans tomber ni dans l’exploitation-prétexte ni dans une démagogie stérile.
Le Slam est un « outil de démocratisation et un art de la performance poétique » explique la Fédération française de Slam Poésie (FFDSP). Il est un « lien entre écriture et performance, encourageant les poètes à se focaliser sur ce qu’ils disent et comment ils le disent ». Au départ, le principe du Slam est simple : après s’être inscrit, le slameur est invité à dire son texte en un temps limité (de trois à cinq minutes selon les scènes) et sans musique. Le public est indulgent et la récompense systématiquement acquise, le slameur se voyant offert un verre par le bar organisateur, quelle que soit la qualité de sa prestation. L’improvisation est permise mais la plupart du temps, le slameur travaille son texte en amont pour le scander avec perfection. Démuni de musique accompagnatrice, le Slam « a cappella » n’en est pas moins rythmé. Dans cette poésie de l’oral, les exploitations des sonorités et le pouvoir des mots sont à l’honneur. De quoi séduire, bien entendu, plus d’un professeur de français en quête d’un moyen de motiver ses élèves pour l’étude de la poésie.
Depuis environ deux ans, le Slam a investi les établissements scolaires, institutionnels et culturels français. Des médiathèques aux IUFM en passant par les bibliothèques, les théâtres, les établissements scolaires et les centres pénitentiaires, on semble le trouver partout. La Direction des Affaires Culturelles de la Mairie de Paris a d’ailleurs favorisé en 2006 les projets de Slam Productions, notamment de nombreux ateliers de Slam et d’écriture en milieu scolaire, au titre de « la culture, de la politique en faveur de l’égalité femmes / hommes et de la politique en faveur de la jeunesse ». Le site du CRDP de l’académie d’Amiens consacre quant à lui une « fiche technique » sur le slam et les expériences pédagogiques se multiplient. On peut s’interroger sur un tel engouement. Qu’apporte donc le Slam ? Pourquoi les écoles, collèges et lycées le plébiscitent tant pour les cours de français ?
Facile d’accès, peu contraignant, le Slam permet une nouvelle approche de la poésie ainsi qu’un travail de l’oral (en production et en réception) pour les élèves de primaire et les 6ème-5ème de collège. « Le slam c’est avant tout une bouche qui donne et des oreilles qui prennent. C’est le moyen le plus facile de partager un texte, donc de partager des émotions et l’envie de jouer avec des mots » précise le slameur Grand Corps Malade dont l’album Midi 20, véritable succès depuis mars 2006, s’est vu récompensé par deux victoires de la musique. Par le truchement du slam, les élèves sont donc invités à surmonter leur inhibition face à l’écriture et à découvrir la poésie.
Outre le côté ludique qui plaît aux plus jeunes, l’écriture slam présente aussi l’intérêt d’une sensibilisation concrète aux sonorités. Un professeur de français en témoigne dans un entretien avec le slameur dit « Vers Saint Rhétorique », de la S.L.A.M (Section Lyonnaise des Amasseurs de Mots) : « Ton intervention de trois heures devant mes élèves a été très bénéfique. Les allitérations, les assonances, les champs lexicaux… leur ont semblé tout à coup beaucoup plus concrets. Ils ont compris ce que signifiait la « musique des mots ». Tes exercices de slam devraient être intégrés aux manuels scolaires. » (1er février 2007). Les slameurs sont conscients de cette reconnaissance et ce même « Vers Saint Rhétorique » déclare : « A nos débuts dans le slam nous étions complètement décriés par les profs de français, entre autres. Ils n’étaient pas les seuls. Et la tendance s’est inversée. Maintenant les profs reprennent certains exercices pour intéresser les élèves à la langue ».
Il est vrai que les slameurs sont désormais régulièrement sollicités par les établissements scolaires. D’une manière générale, pour une intervention, il faut prévoir un slameur pour une dizaine d’élèves, l’atelier d’écriture étant facturé environ 50 euros de l’heure. Dans le cadre d’une scène slam, le budget s’élève à plus de 260 euros. Bien entendu, les prix varient selon les slameurs, les régions et la dimension du projet. Celui-ci reste en effet à définir.
Le Slam, plus qu’un moyen, devient parfois un réel objectif à atteindre. Ainsi certains professeurs n’hésitent pas à inclure le Slam dans une réelle pédagogie de projet. Les classes peuvent par exemple participer à des tournois de grande envergure, notamment au Slam Interscolaire organisé par la FFDSP dans la ville de Bobigny, le dernier en date du 26 au 30 juin 2007 ayant remporté un vif succès.
De façon plus modeste ou du moins dans une optique peut-être plus pragmatique et scolaire, le Slam peut être utilisé en fin de collège ou en lycée pour mieux comprendre la poésie engagée. De Melancholia de Victor Hugo dénonçant le travail des enfants du XIXème siècle industriel aux textes des artistes des banlieues d’aujourd’hui exprimant leur mal-être à coup de mots, il n’y a finalement qu’un pas, que le Slam aidera les élèves à franchir aisément. La visée argumentative demeure, la force de la mise en forme du langage reste omniprésente. Les professeurs peuvent envisager non seulement d’initier les élèves à l’écriture slam mais aussi les inciter à étudier des poèmes dits classiques, en les slamant. Le sempiternel exercice de récitation en prendra un sacré coup de jeune !
En fin de compte, slamer, n’est-ce pas revenir aux sources de la poésie antique ? Les slameurs eux-mêmes se réclament de la lignée littéraire traditionnelle et se considèrent comme de nouveaux poètes engagés. Il n’y a qu’à naviguer sur les sites Slam pour s’en convaincre. « Cocteau Molotov » de « La Tribut du Verbe » (à Lyon) explique par exemple que son pseudonyme est un « pastiche de Raskolnikov » puisé dans Crime et Châtiment. Il se définit comme un « artisan du mot », un « tueur à langages prêt à exécuter tout type de contrat poétique ». Cette même Tribut entend d’ailleurs « faire émerger le slam comme nouvelle discipline artistique. Les mots finissant toujours par sortir de leur définition, le slam devient un styloratoire ». Le slam est alors « un art basé sur des formes d’écritures et de déclamations poétiques renouvelées. Un art de dire en rythme ». Dans une démarche « poétique et scénique » la Tribut souhaite ainsi explorer « la terra incognita du slam, un pays redevenu vierge mais délimité par d’antiques bornes » car « la poésie slam est un croisement, une convergence de sources et de pratiques différentes ».
Pour ces slameurs, « la poésie n’est pas un vieil objet, une antiquité. Elle suit son temps en se déjouant de l’actualité. Elle est « mots-derne » en ce sens qu’elle fait circuler l’énergie des mots. Une énergie renouvelable. ». Le slam est, on le voit, à étudier alors comme mouvement culturel à part entière, au même titre que le romantisme ou le surréalisme. De plus, il ne renie pas ses racines. Poète oral contemporain, héritier de l’Antiquité, le slameur redevient le « fabricateur » de vers qui scande ses mots pour charmer son auditoire. Il y a là matière à réflexion pour les élèves et ceux-ci parviendront sans doute à mieux comprendre ce qui définit la poésie et ses origines.
Au-delà d’un simple phénomène de mode, le Slam est en train de devenir un véritable partenaire des enseignants de la langue française.
Il serait dommage de le nier…
et de s’en priver !
Onizuka anime des ateliers slam depuis 2007 dans la région Nouvelle-Aquitaine (Deux-Sèvres, Charente, Charente-Maritime, Haute-Vienne et Vienne) ainsi qu’en Indre et Loire et dans l’Indre.
Onizuka propose différentes formules à des classes ou à des groupes qui vont de l’initiation (6h) à l’approfondissement (16h) ou bien sur la création de spectacles ou de projets particuliers, ainsi que tout projet lié aux concours d’éloquence.
Une centaine de structures différentes ont fait appel à ses services et l’ont obligé à diversifier sa pédagogie et à l’adapter en fonction des publics rencontrés. Il s’est à la fois nourri de jeux déjà existants, d’échanges avec des enseignants, des gens du théâtre ou de l’improvisation, mais aussi a inventé de nombreux outils servant spécifiquement à l’écriture et/ou à la déclamation.
Son passé d’animateur l’aide à rendre ses ateliers rythmés et vivants. Le but n’est pas de rester à gratter une feuille seul à sa table, de favoriser les plus à l’aise, mais de vraiment amener une énergie collective, une curiosité individuelle sur ce que font les autres et un déblocage pour certains qui passera plus facilement par l’oralité que par l’écriture au départ. Cela est tout aussi valable pour les jeunes que pour les adultes.
Ses méthodes ont été reconnu par le milieu slam ( Salon européen de l’Education pour la Ligue Slam de France en 2010) mais aussi par les instances éducatives de la région, notamment la DRAC pour qui il a organisé déjà cinq slam intercollèges (2013–2015-2016-2018-2022) rassemblant différents établissements de la région Nouvelle-Aquitaine (anciennement Poitou-Charentes).
Il a surtout été appelé deux fois par le rectorat pour mener une formation auprès des enseignants ( 2015 et 2017) conjointement avec une autre slameuse Alice Ligier et un professeur agrégé de Lettres Kévin Saunders, lui même membre de l’association l’Astre en Moi.
En 2014, Onizuka a été aussi invité par l’université de La Rochelle pour un colloque intitulé « Lire et écrire en prison », afin d’apporter son témoignage sur les ateliers qu’il a mené dans les milieux carcéraux.
Il a aussi eu l’honneur d’être invité deux fois (2016-2018) à monter le spectacle pour la remise du Prix du roman contemporain-Jeunesse avec des jeunes et de faire jouer ces spectacles au TAP de Poitiers.