Méthode

Onizu-k peut intervenir pour venir travailler avec des techniques de jeux et d’exercices collectifs ou individuels en fonction des besoins sur différents points du processus d’éloquence que l’on peut classer en trois catégories distinctes: le corps, le texte et la voix.

Travail sur le corps

Posture

Passer sur scène pour venir faire un discours, c’est présenter son corps à un public. Le corps est la première chose qui parle à l’auditoire même. Savoir poser son corps, poser son regard, c’est aussi permettre à sa voix de pouvoir s’exprimer plus librement.

Onizu-k passe par des étapes successives avec des jeux en groupe, en cercle, en duels pour amener petit à petit à accepter les regards et finalement s’y confronter: corps droit, tête haute et regard captivant !!!

Déplacements

L’éloquence ne nécessite pas spécialement une mise en scène trop complexe. Il ne faut cependant pas rester immobile pour plusieurs raisons évidentes. Se déplacer permet déjà dans un premier temps de libérer son stress et de prendre le contrôle de l’espace (audience comprise), et dans un deuxième temps, il permet aussi de captiver l’assistance, de la stimuler, de ne pas la rendre passive dans son écoute. On suivra plus facilement quelqu’un que l’on suit aussi du regard…

Il faut trouver une fluidité dans ses déplacements, un rythme naturel. Surjouer est un danger à éviter. A chacun son rythme, à chacun son corps, à chacun sa manière de coordonner sa voix, ses déplacements et son regard…

Gestuelle

Le corps a son langage. Sans même entendre une personne, on pourrait presque savoir ce qu’elle nous dit. Il est donc primordial que le corps nous parle en même temps que la voix. Nul besoin de signifiants ou te trop en faire pour cela… Onizu-k propose des jeux pour libérer progressivement son amplitude et sa fluidité. Il cerne les gestes intempestifs, ceux à éviter et encourage les marqueurs positifs de chaque élève, ceux sur lesquels ils peuvent s’appuyer.

La voix et le corps sont amenés à se coordonner naturellement. Cela ne sert à rien de trop en faire, de trop mouliner dans le vide… Le corps viendra appuyer les mots par des gestes parfois discrets, parfois amples mais toujours précis…

« Même salie, calcinée , au dessus de vos têtes 
Je resterai fièrement tel un démon moqueur
En pleine tempête je serai ce poète 
Qui trouble votre regard et vous serre le cœur »


Travail sur le texte

Que ce soit des jeux pour délier voir débloquer le stylo, des outils pour mettre en forme les mots ou des perspectives pour structurer un texte à partir de mots-clés, Onizu-k peut intervenir aussi bien en amont, tout au long ou à la fin de l’écriture d’un discours d’éloquence:

Structuration

Un plaidoyer d’éloquence n’est pas qu’une suite d’éléments argumentatifs. Souvent les jeunes ont d’ailleurs du mal à transformer des mots ou des idées en arguments. Nous reviendrons dans le chapitre suivant sur l’importance de l’introduction et de la conclusion pour marquer les esprits.

Onizu-k propose des jeux d’écriture pour arriver à transformer de simples mots en phrases, et comment faire de ces phrases des paragraphes. Une phase d’oralisation et d’échanges collectifs permet de noter des idées, et ces idées servent ensuite à structurer différentes parties.

L’éloquence amène à penser contre soi aussi. Onizu-k pousse les jeunes à prendre d’autres points de vue que le leur, un œil externe qui permet de se nourrir de nouvelles idées.

Il faut plus globalement maitriser le rythme de son texte, ne jamais trop alourdir avec des phrases longues, donner des exemples qui réveillent l’auditoire, trouver de l’émotion et bien amener sa chute…

Onizu-k suit pour cela les éléments classiques des discours d’éloquence:

  • Exorde = la manière de capter son auditoire.
  • Narration = explication des faits soutenant sa position.
  • Confirmation = soutenir sa position.
  • Réfutation = anticipation des contres arguments.
  • Péroraison = phrases courtes qui accrochent

Accroche et chute

L’exorde lors de l’introduction est une étape primordiale dans un concours d’éloquence, tout comme dans un slam d’ailleurs. Il faut savoir captiver le public dès les 20 premières secondes (et ne plus le lâcher ensuite). Onizu-k met en oeuvre cette recommandation depuis 20 ans désormais dans son écriture et saura mettre les jeunes orateurs sur la bonne voie, par l’échange et en suggérant toujours sans jamais choisir à la place de l’élève.

Tout aussi importante est la chute, la conclusion du discours. Il faut savoir ouvrir des perspectives, s’engager, aller chercher une émotion particulière. Se démarquer permet de laisser un souvenir particulier auprès du jury et cela fait souvent la différence lors des délibérations finales…

Emotion

Stimuler un public, c’est bien sur savoir stimuler leur intellect, mais c’est également savoir le faire vibrer et créer du lien avec lui. Savoir le faire rire, sourire, le surprendre, l’inquiéter ou savoir l’émouvoir à des moments opportuns peut relancer l’écoute d’un propos ou tout simplement le rendre captivant.

Personnifier son texte en mettant en situation des parties prenantes du sujet, introduire des citations, poser un quatrain bien ciselé plein d’à-propos ou de poésie ou se servir de l’absurde par l’exemple pour soutenir sa position ou en dénoncer une autre peuvent être des moyens bien efficaces pour toucher son objectif.

« Précieu.s.es les ridicules »


Travail sur la voix

La voix est l’outil de l’artisan de l’oralité et il existe différentes techniques permettant de bien la façonner, de bien la mettre en valeur.

Clarté

Onizu-k a des jeux et des exercices pour prendre conscience de sa voix. C’est important dans un premier temps de bien la ressentir pour pouvoir bien la sortir. Bien la poser et bien la projeter ensuite. Comme pour chanter ou pour le théâtre, il faut savoir gérer sa respiration, le volume et bien sur la clarté de sa voix. Cela passe par l’articulation bien sur mais aussi par le souffle et par le corps. Et bien sur par la gestion du stress…

Prendre conscience de tous ces aspects permettra à la voix d’être l’instrument des mots et des émotions qu’ils suscitent et renforcera l’impact du discours.

Rythme et silences

Un des dangers sous estimés lors d’un discours d’éloquence est de trop remplir l’espace de gestes ou de mots. Il est impératif de savoir faire respirer un texte, de maitriser son rythme et ses silences. Il ne faut surtout pas tomber dans une déclamation monocorde qui ne permettra pas de refaire sortir les arguments importants. Ou inversement dans un rythme trop fouillis qui gommerait les nuances.

Onizu-k vous permettra de trouver le juste équilibre pour mettre votre prestation dans les meilleures dispositions.

Variations

Il faut savoir donc mettre des variations dans sa voix autant que dans son rythme de déclamation. Appuyer sur des mots, accélérer des phrases, laisser un silence pour bien marquer une image ou un argument ou un exemple.

La voix permettra de marquer des nuances et de refaire sortir des émotions.