

















































































Sur cette page vous trouverez différentes finalités d’ateliers d’écriture et de projets qu’Onizu-k mène et qui pourraient être mis en place dans vos établissements.
Avis des professeurs et éducateurs sur les ateliers slam et d’éloquence d’Onizu-k
« J’arrive dans tes oreilles comme sur le menton l’uppercut
Aussi fort que Luther King quand ses vérités te perturbent »
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Par Virginie Mege
TIRÉ DE LA PAGE
http://WWW.CAFEPEDAGOGIQUE.NET/LEMENSUEL/LENSEIGNANT/LETTRES/FRANCAIS/PAGES/2007/88_DOSSIERSLAM.ASPX
Poésie et Slam, même combat
Le Slam constituant l’expression d’une poésie originale, moderne et orale, pourquoi ne pas l’utiliser en classe et faire slamer les élèves ? L’idée est séduisante, encore faut-il savoir ce qu’est le Slam, identifier ce qu’il peut apporter dans le cadre de l’Ecole et imaginer comment on peut réellement l’intégrer dans les cours sans tomber ni dans l’exploitation-prétexte ni dans une démagogie stérile.
« Mon art est démocratie
Même s’il s’écrit par des mots crasseux… »
Le Slam est un « outil de démocratisation et un art de la performance poétique » explique la Fédération française de Slam Poésie (FFDSP). Il est un « lien entre écriture et performance, encourageant les poètes à se focaliser sur ce qu’ils disent et comment ils le disent ». Au départ, le principe du Slam est simple : après s’être inscrit, le slameur est invité à dire son texte en un temps limité (de trois à cinq minutes selon les scènes) et sans musique. Le public est indulgent et la récompense systématiquement acquise, le slameur se voyant offert un verre par le bar organisateur, quelle que soit la qualité de sa prestation. L’improvisation est permise mais la plupart du temps, le slameur travaille son texte en amont pour le scander avec perfection. Démuni de musique accompagnatrice, le Slam « a cappella » n’en est pas moins rythmé. Dans cette poésie de l’oral, les exploitations des sonorités et le pouvoir des mots sont à l’honneur. De quoi séduire, bien entendu, plus d’un professeur de français en quête d’un moyen de motiver ses élèves pour l’étude de la poésie.
Depuis environ deux ans, le Slam a investi les établissements scolaires, institutionnels et culturels français. Des médiathèques aux IUFM en passant par les bibliothèques, les théâtres, les établissements scolaires et les centres pénitentiaires, on semble le trouver partout. La Direction des Affaires Culturelles de la Mairie de Paris a d’ailleurs favorisé en 2006 les projets de Slam Productions, notamment de nombreux ateliers de Slam et d’écriture en milieu scolaire, au titre de « la culture, de la politique en faveur de l’égalité femmes / hommes et de la politique en faveur de la jeunesse ». Le site du CRDP de l’académie d’Amiens consacre quant à lui une « fiche technique » sur le slam et les expériences pédagogiques se multiplient. On peut s’interroger sur un tel engouement. Qu’apporte donc le Slam ? Pourquoi les écoles, collèges et lycées le plébiscitent tant pour les cours de français ?
Le mauvais flair paie
Facile d’accès, peu contraignant, le Slam permet une nouvelle approche de la poésie ainsi qu’un travail de l’oral (en production et en réception) pour les élèves de primaire et les 6ème-5ème de collège. « Le slam c’est avant tout une bouche qui donne et des oreilles qui prennent. C’est le moyen le plus facile de partager un texte, donc de partager des émotions et l’envie de jouer avec des mots » précise le slameur Grand Corps Malade dont l’album Midi 20, véritable succès depuis mars 2006, s’est vu récompensé par deux victoires de la musique. Par le truchement du slam, les élèves sont donc invités à surmonter leur inhibition face à l’écriture et à découvrir la poésie.
Outre le côté ludique qui plaît aux plus jeunes, l’écriture slam présente aussi l’intérêt d’une sensibilisation concrète aux sonorités. Un professeur de français en témoigne dans un entretien avec le slameur dit « Vers Saint Rhétorique », de la S.L.A.M (Section Lyonnaise des Amasseurs de Mots) : « Ton intervention de trois heures devant mes élèves a été très bénéfique. Les allitérations, les assonances, les champs lexicaux… leur ont semblé tout à coup beaucoup plus concrets. Ils ont compris ce que signifiait la « musique des mots ». Tes exercices de slam devraient être intégrés aux manuels scolaires. » (1er février 2007). Les slameurs sont conscients de cette reconnaissance et ce même « Vers Saint Rhétorique » déclare : « A nos débuts dans le slam nous étions complètement décriés par les profs de français, entre autres. Ils n’étaient pas les seuls. Et la tendance s’est inversée. Maintenant les profs reprennent certains exercices pour intéresser les élèves à la langue ».
Il est vrai que les slameurs sont désormais régulièrement sollicités par les établissements scolaires. D’une manière générale, pour une intervention, il faut prévoir un slameur pour une dizaine d’élèves, l’atelier d’écriture étant facturé environ 50 euros de l’heure. Dans le cadre d’une scène slam, le budget s’élève à plus de 260 euros. Bien entendu, les prix varient selon les slameurs, les régions et la dimension du projet. Celui-ci reste en effet à définir.
Le Slam, plus qu’un moyen, devient parfois un réel objectif à atteindre. Ainsi certains professeurs n’hésitent pas à inclure le Slam dans une réelle pédagogie de projet. Les classes peuvent par exemple participer à des tournois de grande envergure, notamment au Slam Interscolaire organisé par la FFDSP dans la ville de Bobigny, le dernier en date du 26 au 30 juin 2007 ayant remporté un vif succès.
De façon plus modeste ou du moins dans une optique peut-être plus pragmatique et scolaire, le Slam peut être utilisé en fin de collège ou en lycée pour mieux comprendre la poésie engagée. De Melancholia de Victor Hugo dénonçant le travail des enfants du XIXème siècle industriel aux textes des artistes des banlieues d’aujourd’hui exprimant leur mal-être à coup de mots, il n’y a finalement qu’un pas, que le Slam aidera les élèves à franchir aisément. La visée argumentative demeure, la force de la mise en forme du langage reste omniprésente. Les professeurs peuvent envisager non seulement d’initier les élèves à l’écriture slam mais aussi les inciter à étudier des poèmes dits classiques, en les slamant. Le sempiternel exercice de récitation en prendra un sacré coup de jeune !
En fin de compte, slamer, n’est-ce pas revenir aux sources de la poésie antique ? Les slameurs eux-mêmes se réclament de la lignée littéraire traditionnelle et se considèrent comme de nouveaux poètes engagés. Il n’y a qu’à naviguer sur les sites Slam pour s’en convaincre. « Cocteau Molotov » de « La Tribut du Verbe » (à Lyon) explique par exemple que son pseudonyme est un « pastiche de Raskolnikov » puisé dans Crime et Châtiment. Il se définit comme un « artisan du mot », un « tueur à langages prêt à exécuter tout type de contrat poétique ». Cette même Tribut entend d’ailleurs « faire émerger le slam comme nouvelle discipline artistique. Les mots finissant toujours par sortir de leur définition, le slam devient un styloratoire ». Le slam est alors « un art basé sur des formes d’écritures et de déclamations poétiques renouvelées. Un art de dire en rythme ». Dans une démarche « poétique et scénique » la Tribut souhaite ainsi explorer « la terra incognita du slam, un pays redevenu vierge mais délimité par d’antiques bornes » car « la poésie slam est un croisement, une convergence de sources et de pratiques différentes ».
Pour ces slameurs, « la poésie n’est pas un vieil objet, une antiquité. Elle suit son temps en se déjouant de l’actualité. Elle est « mots-derne » en ce sens qu’elle fait circuler l’énergie des mots. Une énergie renouvelable. ». Le slam est, on le voit, à étudier alors comme mouvement culturel à part entière, au même titre que le romantisme ou le surréalisme. De plus, il ne renie pas ses racines. Poète oral contemporain, héritier de l’Antiquité, le slameur redevient le « fabricateur » de vers qui scande ses mots pour charmer son auditoire. Il y a là matière à réflexion pour les élèves et ceux-ci parviendront sans doute à mieux comprendre ce qui définit la poésie et ses origines.
Au-delà d’un simple phénomène de mode, le Slam est en train de devenir un véritable partenaire des enseignants de la langue française.
Il serait dommage de le nier…
et de s’en priver !
Onizu-k anime des ateliers slam depuis 2007 dans la région Nouvelle-Aquitaine (Deux-Sèvres, Charente, Charente-Maritime, Haute-Vienne et Vienne) ainsi qu’en Indre et Loire et dans l’Indre.
Onizu-k propose différentes formules à des classes ou à des groupes qui vont de l’initiation (6h) à l’approfondissement (16h) ou bien sur la création de spectacles ou de projets particuliers, ainsi que tout projet lié aux concours d’éloquence.
« Et ils ont beau se taire pour masquer leurs souffrances
Moi je perçois au loin les SOS qu’ils me lancent
Lorsque je rejoins les profondeurs en plongeant
J’entends quand ils déchantent le silence des gens »
Une centaine de structures différentes ont fait appel à ses services et l’ont obligé à diversifier sa pédagogie et à l’adapter en fonction des publics rencontrés. Il s’est à la fois nourri de jeux déjà existants, d’échanges avec des enseignants, des gens du théâtre ou de l’improvisation, mais aussi a inventé de nombreux outils servant spécifiquement à l’écriture et/ou à la déclamation.
Son passé d’animateur l’aide à rendre ses ateliers rythmés et vivants. Le but n’est pas de rester à gratter une feuille seul à sa table, de favoriser les plus à l’aise, mais de vraiment amener une énergie collective, une curiosité individuelle sur ce que font les autres et un déblocage pour certains qui passera plus facilement par l’oralité que par l’écriture au départ. Cela est tout aussi valable pour les jeunes que pour les adultes.
Ses méthodes ont été reconnu par le milieu slam ( Salon européen de l’Education pour la Ligue Slam de France en 2010) mais aussi par les instances éducatives de la région, notamment la DRAC pour qui il a organisé déjà cinq slam intercollèges (2013–2015-2016-2018-2022) rassemblant différents établissements de la région Nouvelle-Aquitaine (anciennement Poitou-Charentes).
« Uppercut »

Il a surtout été appelé deux fois par le rectorat pour mener une formation auprès des enseignants ( 2015 et 2017) conjointement avec une autre slameuse Alice Ligier et un professeur agrégé de Lettres Kévin Saunders, lui même membre de l’association l’Astre en Moi.
En 2014, Onizu-k a été aussi invité par l’université de La Rochelle pour un colloque intitulé « Lire et écrire en prison », afin d’apporter son témoignage sur les ateliers qu’il a mené dans les milieux carcéraux.
Il a aussi eu l’honneur d’être invité deux fois (2016-2018) à monter le spectacle pour la remise du Prix du roman contemporain-Jeunesse avec des jeunes et de faire jouer ces spectacles au TAP de Poitiers.
Le slam a ses valeurs d’ouverture, de tolérance, de partage et de bienveillance et produit des rencontres en tous genres.
Entre 2008 et 2015, des contacts privilégiés ont eu lieu entre les slameurs de Poitiers, Tours, Bordeaux, Nantes et Pau. Ce qui a incité les slameurs à venir fréquenter régulièrement les scènes des uns et des autres. Tout slameur ayant slamé sur au moins 4 scènes de ces différentes villes pouvait rentrer dans la West Coast Slam.
« Il était une fois une peuplade d’irréductibles
Des sales gosses que l’on pourrait qualifier de terribles
Il vivait dans un village retranché: la poésie
Qui pour l’empereur du spectacle était une hérésie »
A l’initiative de ce mouvement avec Maras (Bordeaux), Zebiam (Pau), Naturel (Tours) et Amadeus (Poitiers), Onizu-k tenait l’ambassade officielle à Poitiers.
« Au 27 » feat Amadeus
La West Coast Slam a fini par compter près d’une trentaine de membres qui ont gagné de nombreux tournois sur cette période. Citons pèle-mêle Grog (Poitiers), Méluzine (Poitiers puis Pau), Nico Las (Nantes), Alice (Nantes puis Poitiers), Daitoha (Bordeaux), Tom Tom (Nantes), Harmonitare (Poitiers), etc…..

D’abord au nord de Paris (avec Pilote le Hot), dans le 93 ( Café Culturel de Saint Denis), puis petit à petit dans les grandes métropoles françaises (Lyon, Bordeaux, Nantes, Toulouse,….), le slam commence à s’implanter avec des scènes régulières et la création de premiers tournois nationaux et régionaux à partir de 2005 avec notamment le Grand Slam National et le Slam United, ou des projets comme Boucha’zoreilles ou les Nuits du Slam.
« Mourir pour se vider »
C’est le moment charnière pour le slam français avec l’émergence de Grand Corps Malade qui popularise le mouvement. A partir de 2005, de nombreuses associations voient le jour un peu partout en France et de nombreux tournois, prétextes à la rencontre, se créent à dimension nationale (GSN en 2005, Tremplin slam du Mans en 2006, Slam So What en 2008, Coupe de la Ligue Slam de France en 2011) ou régionale ( Slamenco de Nantes, Slam Fever de Rennes, SuperSlam de Tours, OSSO de Bordeaux, etc…). Dans les régions, et localement, de nombreux événements à destination des scolaires commencent aussi à naître, encrant le mouvement auprès des jeunes générations.

Le mouvement traverse une période créative où en plus des quelques grands tournois nationaux (Coupe de la Ligue et GSN notamment) , les associations cherchent à créer de nouvelles formes de rencontres, à taille plus humaine, et en sortant un peu du cadre du tournoi classique. Depuis 2015, de nombreux nouveaux événements créatifs ont vu le jour et s’implantent localement (Slam du Micro de Bois d’Aubagne depuis 2012, Slam du Magret d’Argent à Toulouse depuis 2015, O’Slam etc… à Josselin depuis 2014, Slam So Poit’ à Poitiers depuis 2017, Slamarobriva d’Amiens depuis 2017, les Joutes poétiques de Granville, Slam sur la Langue de Reims, etc….)
« Nous sommes des slameurs
Et ne prétendons nullement à devenir des slameurs célèbres
Car si c’était le cas franchement…
Cela voudrait dire que le slam mord ses lèvres… »
« Quand on aime qu’arrive cette osmose
Où les moindres petits os de mots osent se fondre pour en fonder un nouveau
Et touchent là où la peau est si sensible qu’elle sent monter le frisson
Là où la poésie cible, sans avoir à se cacher derrière un sketch ou une chanson »
Le SLAM de poésie (Poetry slam) apparaît au milieu des années 80 sur les scènes de Chicago aux Etats-Unis où son créateur Marc Smith se demande alors par quel outil il peut rendre la poésie accessible à un large public et lui donner une énergie scénique.
Il invente alors le SLAM avec des principes simples: un tournoi populaire où les jurys viennent du public, où les poètes viennent présenter un texte de leur composition de moins de 3 minutes (sous peine de pénalités), sans costumes, sans accessoires, ni aucun support musical. La performance doit venir du corps et de la voix seulement, peu importe la forme qu’elle prend ( chantée, scandée, rappée, murmurée, etc…), une performance a cappella qui ne doit jamais oublier une certaine dimension poétique….
Le slam, c’est comme un pique-nique finalement. Un moment commun ouvert à tous les cuisiniers des mots, à tous les poètes. Qu’ils soit experts ou débutants, on leur offre la même place sur la scène. On invite à goûter la cuisine de tous.
« Au sein de l’éclipse »

Quand l’association l’Astre en Moi a vu le jour en 2007, très vite, elle a été sollicitée pour organiser des ateliers slam et faire découvrir la discipline. Ce fut un moyen aussi de trouver et fédérer des slameurs afin de pouvoir lancer la scène du Grand Kfé sur le campus de Poitiers.
Onizu-k organisait déjà des salons poétiques chez lui, et très naturellement s’est mis à mener les ateliers d’écriture. A l’époque, il préparait un capes d’Histoire-Géo et ça faisait déjà plus de 10 ans qu’il gérait des centres aérés et des colonies de vacances en tant qu’animateur, en parallèle d’une activité de surveillant de collège. Cette double casquette l’a servi pour se trouver une véritable vocation au point de se professionnaliser et désormais d’avoir mener depuis des ateliers dans plus d’une centaine de structures différentes.
« Mes mots dits sont mes amis si je fais des jeux de mots
Mais maudits sont les mots mis en mode « Je » démago
Ma main mise sur un style haut avant de lancer ma démo
Ma mainmise sur un stylo n’est pas à vendre pour un magot »
Tout d’abord bénévole, puis salarié de l’Astre en moi, en 2014, il prend un statut d’autoentrepreneur pour mener son activité sans renier pour autant son engagement associatif. Il est désormais reconnu par les milieux éducatifs, socio-culturels et carcéraux comme une référence (formateur pour le Rectorat et pour l’IRTS notamment).
« Goût amer » feat Lise L

Vous trouverez ici les dates des différentes scènes slam de Poitiers:

« L’écriture est une cuisine où l’on sert des plats populaires
Et peu importe ton style si tu t’échines pas pour plaire »« Miroirs de la renommée » feat Harmo
« Colonne vertébrale droite, je fais face à l’IA
Ils aliènent tous nos gestes, homo beta e-rictus
Dans ce monde minable aux milliers de mafias
Ils collectent nos données car nous sommes leurs détritus »
En fondant l’association l’Astre en Moi, Onizu-k a voulu créer une scène slam pérenne sur Poitiers pour que tous les slameurs du coin (et ils étaient nombreux et talentueux) puissent avoir un espace d’expression. Onizu-k anime des scènes régulières depuis 2008 sur Poitiers:
Comme le MC dans le milieu hiphop, le slamaster est celui qui organise et anime la soirée, installe une ambiance propice à l’écoute, de la bienveillance, mais aussi l’énergie nécessaire pour que les performances puissent se nourrir du public, de leurs rires tout aussi bien d’un beau silence quand l’émotion est là. Il faut savoir enchaîner d’un texte à l’autre, gérer le rythme, redynamiser , encourager ceux qui hésitent…. Un slam n’est réellement réussi que quand une nouvelle voix s’est fait entendre. Les novices partagent la même scène et les mêmes règles que les anciens.
« Alunissons »


Il a été invité à animer des scènes pour des événements comme le Reims Slam d’Europe ou le championnat francophone de slam du Mans.
Et dans la région Nouvelle- Aquitaine, il a animé aussi des scènes ponctuelles sur Niort, Châtellerault, Parthenay, Chauvigny, Thouars, Confolens etc…. Ainsi que pour différents festivals comme Cirque en scène, le festival de L’imprévu ou les Expressifs etc….
Le slam permet de jouer avec une large palette d’écriture, parfois engagée, parfois satirique, parfois technique ou l’on joue sur les sonorités. Par les mots, nous pouvons surprendre, émouvoir, faire rire, éveiller les consciences, le tout en 3 minutes, pas plus pour laisser la place à tout le monde.
« Je de mots »

Slamer, c’est à plusieurs. Quelqu’un qui fait un spectacle avec ses textes ne slame pas. Slamer, ce sont différentes voix qui se font entendre, passer d’un univers à un autre, accepter le partage de la scène, 3 minutes pour se faire entendre et tout le reste à écouter les autres.
Marc Smith, le fondateur du mouvement, a créé un tournoi « le Slam Poetry » qui permet aux différents orateurs, aux différents poètes de participer à des compétitions dans un esprit de bienveillance. On dit dans le slam que le meilleur poète ne l’emporte jamais pour souligner l’aspect subjectif de la notation.
« Alors sa peine profonde a hurlé en coulant
Les nœuds se tendant sous les yeux de sa potence
L’homme était condamné à ne pas faire semblant
Car le poète est une lame devant tuer le silence »
Onizuka a toujours privilégié les compétitions collectives et a quelques performances à son « palmarès »:

Onizu-k découvre le slam en 2000 via le film du même nom de Marc Levin. Il déclame ses premiers slams en 2003, avant de fréquenter ses premières scènes bordelaises à la Dibiterie en 2004…
« Vinyle »
« Je suis poète
Pas une scorie minuscule perdue dans les particules infirmes de ce monde
Non je suis un poète avec un égo de compète
Je suis à la fois la flamme qui se répand et le volcan qui gronde »
Pour lui, c’est une révélation… Aussi bien inspiré par la chanson française, la poésie que par le rap, il trouve au sein de la scène slam émergente alors en France une liberté d’écriture et une liberté d’expression qui n’ont pas à s’affranchir de codes particuliers. Le virus est alors semé….
Il cofonde avec Kévin Saunders (Kikief) l’association L’Astre en Moi en 2007 qui a implanté le mouvement à Poitiers et en région Poitou-Charentes (Nouvelle-Aquitaine).Il devient slamaster de la première scène pictave en 2008 sur le campus de Poitiers au Grand Kfé qu’il animera jusqu’en 2015. Il commence aussi à animer ses premiers ateliers d’écriture.
Il est le coach de l’équipe qui finira 3ème du Grand Slam National en 2008, participe au Slam Massacre au Confort moderne (avec notamment D’ de Kabal et Rouda) en 2008, se qualifie pour la finale du tremplin Slam Le Mans Cité Chanson en 2009 qui deviendra le championnat francophone de slam quelques années plus tard.
En 2009, avec cinq autres slamasters Français, il fonde la Ligue Slam de France.
La Jarre sacrée du slam Français à Poitiers
Slam Intercollège de Montembeuf
Slam à l’abbaye de Celles/Belle (79)
Les collégiens de Blanzac (16)
La bibliothèque de Buxerolles(86)
Les collégiens de Latillé (86)
Les jeunes de la maison des Projets de Buxerolles(86) …. et plus encore
« Ne soyons pas hypocrites, nous ne sommes pas démocrates
Même si des lois sont écrites, elles cachent une vérité ingrate
Cet étendard du droit de vote que l’on brandit comme un soleil
Ne sert que des rois despotes nous enserrant dans le sommeil »
Le but c’est de rendre accessible et enrichir la déclamation poétique, du jeu de l’écriture et de la parole, à la performance scénique; par une pratique conviviale, vivante et interactive.
En somme, ces ateliers visent à respecter l’étymologie même du mot poésie (action de faire, création de textes) et lui donner une dimension slam dans le partage oral.
Pour cela, nous instaurons une ambiance conviviale en cercle pour favoriser l’écoute. Les premiers jeux sont simples, courts et oralisés histoire que chacun apprivoise sa voix en public. Ensuite les jeux concernent différents outils poétiques (allitérations, alexandrins, jeux de mots, etc…) servant la rythmique orale tout comme la forme écrite.
Les premières déclamations sont courtes (vers simples, quatrains) pour favoriser le coté vivant et rythmé de l’atelier. Puis une fois ces quelques outils acquis, nous passons à la constitution de textes à part entière, seul ou en duo, toujours avec une contrainte particulière sous forme de jeux ou de défis (placer des mots, contrainte orale; etc…)
Vient le premier tour de slam à proprement parler où tout le monde déclame son texte…
Ensuite, nous travaillons l’oralité du texte sur des contraintes de prononciation, de ponctuation et de corporalisation.
Plus les séances avancent, plus on « slamifie » l’écriture avec des concepts (sur le thème, les sons, etc…) ou des contraintes à tendance oulipienne.
L’aboutissement d’un atelier slam est la prise du micro sur scène (dans ou à l’extérieur de la structure). Pour chaque participant (professeurs ou encadrants compris car on vous fait participer bien sur), ça reste généralement un souvenir tout à fait particulier, qu’on ait fait rire, qu’on se soit mis en colère, qu’on ait touché, qu’on ait fait pleurer, qu’on se soit révêlé, qu’on ait marmonné ou encore qu’on ait été simplement surpris de ce moment de poésie vivante.
Un slam n’est jamais anodin…
« La fuite des cerveaux »
Rien n’y fait je reste sans cesse plombé au ciel
Prisonnier d’un éclair qui ne pourra s’extraire
Je voltige incapable de trouver le soleil
Ce veinard dont les rayons viennent frapper la terre
Elle ne marche pas encore, se lève et pourtant
Semble éclore à la lueur de ce maudit printemps
Cette année comme les morts, les bourgeons ont de l’avance
Et elle, ma fille, la fleur au corps, elle danse
La neige en Californie n’a pas fait fondre la poudre
Depuis que la foudre a frappé le chemin des Dames
Sur ce plateau plus piqueté d’obus qu’un dé à coudre
Le sang a figé l’Histoire tel un macadam de drames
A trop mélanger les torchons et les serviettes
Tout le monde va finir par se salir les mains
On pense à chaud comme on chie sur la cuvette
Les pieds ne touchant terre; l’homme est devenu nain
Les arbres ce matin ont sorti leurs tenues de cristal
Que pourraient jalouser les dieux
Pendant que les cœurs d’ados tristes calent
Devant le fait qu’il va falloir faire ses adieux
La vie est un fruit qui finira par pourrir
Si l’on ne prend pas le temps de la déguster
Pardonnez nous qu’elle nous serve pou rire
Effleurant le péché, nous les vers incrustés
Un cerveau humain, c’est comme une bonne glace
Il fond dès qu’on lui lèche de trop près les idées
Si ce monde est devenu si dégueulasse
C’est que la boue a fini par dégouliner
Belle des fleurs mauves
Et des verts émeraude
Elle a la faveur des fauves
De leur âme quand ils rodent
Je ne suis pas un valentin
Qui va aujourd’hui exprimer son amour
N’étant pas un morne pantin
J’ai besoin de toute une vie et pas d ‘un seul jour
Quand la fatigue tombe mais que le somme nie
Rie de pleine lune et que la sonnerie
Te fera l’effet d’une bombe
sous la dune de ton insomnie
Les lumières incendières
Des premières lueurs de l’aube
Tâchent les souvenirs d’hier
Comme du vin rouge sur sa robe
Au pays ou les couples s’appellent amoré
S’écoulent des jours paisibles ou j’aurais
Envie d’etre libre rien qu’avec mon amour
Et lui donner une nom qu’elle seule savoure
Les campeurs le matin sont vraiment dégueulasses
Aux chiottes ils laissent leur merde et leur pisse trainer
Sans peur ils vont ensuite s’admirer devant la glace
J’aimerais qu’elle les leur projette sur leur visage d’acné
Replonge dans « Les paradis artificiels »
Ou s’allongent les nez des teneurs de ficelle
Qu’aurais bien pensé Baudelaire de Gepetto
En le lisant, je me dis que j’espère trop…
Bonheur, reste bien planqué dans ta cachette
Je te cherche le doigt posé sur la gachette
Je n’aurais aucune pitié vieux mercenaire
Je te tuerai pour me faire vomir ces nerfs
Montreuil et son PMU rempli de maliens
Mon oeil que certains y fassent les malins
De jouer leur survie selon la bonne fortune
Dans ce hasard mondial ou les plus forts tuent
A trop chercher leurs confidences
Et vouloir leur montrer du respect
On oublie que quand les filles dansent
Un moins con est la pour les attrapper
Sous un tel temps que l’on pourrait qualifier de merde
Comme si les nuages faisaient sempiternellement pipi
Je me souviens que petit? avec l’aide d’un beau cèdre
On s’inventait de belles cabanes ou meme des tipis
Les mouches en Sicile sont vraiment tres méfiantes
Mon corp leur semble aussi doux que de la fiente
Quoi de plus ridicules, insignifiantes et pourtant
Elles sont pour ma sieste un virus omnipotent
Elle est belle cette frontière entre deux univers
Peut etre est ce une main tremblante qui la dessine?
Est elle si finement ciselée en hiver?
Les vagues sont des peintres qui maquillent les plus jolis signes
Il est un labeur ou l’on se lève aux aurores
pour se retrouver à errer dans un charnier
Drôle d’enfer ou derrière la métaphore dort
Une complainte désuète d’un charme niais
A l’horizon, par delà la falaise
Je cerne la torpeur de Syracuse
Au Marigio, je me sens bien à l’aise
Comme un empereur que les sbires accusent
Comme porté par des cycles
Je me sens porté par la vague
Nul besoin de musique classique
Ou de portées, je divague
Le soleil au zénith m’écrase de fatigue
Pourtant zen et vite j’attrape une figue
Je la croque et son jus aspire ma sécheresse
Oh comme j’aurais voulu que tu sois le fruit que je presse
Mon costume de bronzage
Ombré par un touffu pelage
Ne me protège ni de chaleur
Ni de ton absence dans mon coeur
Pendant que les italiens portent des slips moulants
Et se couvrent de ridicule, passent roucoulantes
Des italiennes qui les rentrent dans leurs fesses
Oh belles couronnes callipyges de princesses
La langue italienne est un vrai délice
Elle s’allonge d’expressions délicates
Légère comme portée par des hélices
Ou ces bulles de savon que tu éclates
Pourquoi j’apprécie autant les sportifs?
L’individu vit par le collectif
Puis à l’illusion du nous, je, tu, elle
Ils inondent le monde de jeux virtuels
Le groupe permet de se protéger d’autrui
La solitude? Un boulier peu efficace
L’isolement, un ressort pour faire le tri
Et que je me sente au mieux sur ma case
Tout retour n’amène pas au point de départ
Tout évolue et nous revenons différents
Que ce soit pour les hommes ou les léopards
L’âme nomade nous transforme en torrent
Les enfants font des coucous au train
Rigolant des signes émis en retour
Ma seule réaction se résout à rien
Amorphe comme la cible d’un vautour
Mon ventre dessine quelques vagues
Et je sens venir les grandes marées
Tant qu’elles ne déposent pas des algues
Mon transit reste solidement amarré